Laurent Wauquiez prend au mot le Premier ministre et lui propose d'expérimenter un système de contreparties en échange du versement d'aides sociales. La région Auvergne-Rhône-Alpes aurait ainsi la primeur de l'expérience.
Il n'aura pas fallu longtemps pour que Laurent Wauquiez rebondisse sur la proposition du Premier ministre. Lors d'un déplacement mi-février en Bretagne, Edouard Philippe avait émis l'idée de contreparties en échange du versement d'aides sociales comme le RSA. Une idée que Laurent Wauquiez défend lui-même depuis bien longtemps avec le résultat que l'on sait. Mais cette fois serait-elle-la bonne ?
Laurent Wauquiez encourage le Premier ministre à aller jusqu'au bout de ses intentions et le prend au mot. Il lui propose même d'être la première région de France à mettre en place le système. Auvergne-Rhône-Alpes serait ainsi la première région pilote à tester des contreparties sur le mode "droits et devoirs".
Présentement, la loi ne permet rien d'autre que du volontariat. Laurent Wauquiez aimerait que ces contreparties soient obligatoires dans sa région.Il faudrait donc un aménagement de la loi, une proposition à laquelle son parti, Les Républicains, pourrait se rallier le moment venu.
"Repartir en direction du travail"
Laurent Wauquiez se dit "convaincu depuis longtemps qu'en matière sociale, il faut qu'il y ait des devoirs en contreparie des droits. Et qu'il y ait en face du RSA, des heures de travail d'intérêt général" . Pour une bonne raison, selon lui : "Le bon social, c'est celui qui permet de repartir en direction du travail". Il trouve ainsi normal que l'on rende une partie de ce que l'on a reçu quand il s'agit de "solidarité nationale".
Et il fait part de sa propre expérience quand il était maire du Puy-en-Velay : "L'assistanat, ca peut-être un piège. Ces heures de travail d'intérêt général , ça permet de repartir sur des métiers de service à la personne, sur des métiers de la restauration, plein de jobs qui aujourd'hui ne trouvent pas preneur et sur lesquels, si on y met un peu de formation, on peut aider les gens à repartir d'un bon pied".