A l'initiative de sa femme et de ses proches un rassemblement a été organisé samedi 5 mars devant le Palais de Justice de Lyon en mémoire de Yassin Mebarkia, détenu décédé en janvier 2022 à la prison de Villefranche sur Saône (Rhône)
Yassin Mebarkia est décédé en janvier 2022 à l'hôpital de Villefranche-sur-Saône après avoir été retrouvé dans le coma par des surveillants dans sa cellule. Sa compagne a porté plainte pour "homicide involontaire" contre la maison d’arrêt estimant que le personnel ne lui était pas venu en aide.
Son compagnon placé en détention en septembre 2021 à Valence puis transféré à Villefranche-sur-Saône le 9 décembre serait, selon elle, tombé dans le coma le 3 janvier 2022 à cause d'un manque d'insuline.
" Voici deux mois que j'attends d'être entendue par un juge. Mais rien ne bouge." regrette sa compagne Sylvia Lancelin
Elle et ses proches ont donc décidé d'organiser un rassemblement "en sa mémoire et pour tous les détenus qui manquent de soins en détention"
Arrêt cardiaque suite à un manque d'insuline ?
Depuis l’âge de seize ans, ce passionné de motos souffrait de diabète. «Ça faisait trois jours qu’il n’était pas bien, qu’il demandait de l’aide. Il tapait sur la porte pour demander de l’insuline» relate Sylvia, alertée sur Snapchat par des codétenus.
Sa compagne a porté plainte pour «homicide involontaire» contre la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône. «Il avait trop de potassium dans le sang, ce qui a provoqué son arrêt cardiaque» assure Sylvia après avoir échangé avec les médecins avant d’ajouter : «pour un diabétique quand on a trop de potassium dans le sang c’est qu’on n’a pas fait son injection d’insuline».
Bientôt une marche blanche
Yassin Mebarkia aurait du sortir de détention le 29 mars 2022. Une marche blanche doit être organisée autour de cette date "car on mènera ce combat jusqu'au bout" affirme Sylvia Lancelin.
Contactée en janvier dernier, la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône a dirigé notre demande d’interview vers la direction interrégionale des services pénitentiaires Auvergne-Rhône-Alpes qui n’a jamais, pour l'heure, donné suite à notre demande.