Réforme des retraites : "Je n'imagine pas grimper la grande échelle à 59 ans", les pompiers dans la rue à Lyon

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Les sapeurs-pompiers veulent que toutes les années surcotisées leur permettent un départ anticipé à la retraite. Actuellement, cet avancement est limité à 5 ans maximum.
Les sapeurs-pompiers veulent que toutes les années surcotisées leur permettent un départ anticipé à la retraite. Actuellement, cet avancement est limité à 5 ans maximum. ©FTV

Troisième journée de mobilisation intersyndicale ce mardi 7 février contre la réforme des retraites. Déjà présents lors des deux premiers actes, les sapeurs-pompiers professionnels seront à nouveau dans le cortège à Lyon.

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Les 19 et 31 janvier dernier, des dizaines de pompiers professionnels en tenue ont rejoint les cortèges des manifestants contre la réforme des retraites à Lyon. Ils avaient même prévu les accessoires pour que le message soit clair. Squelette avec le fameux pull noir à fine bande rouge sur la poitrine sur un fauteuil à roulette, cercueil porté à plusieurs sur les épaules... Ils ne veulent pas de ce nouveau régime.

Valider la surcotisation sur toute la carrière

Les pompiers réclament des aménagements en plus de ce que prévoit déjà une dérogation les concernant. L'âge de départ à la retraite est 62 ans, mais les pompiers surcotisent toute leur carrière pour bénéficier au maximum de 5 ans de bonification et ainsi partir à 57 ans. Ils souhaitent que toutes les années de surcotisation soient prises en compte pour capitaliser des trimestres supplémentaires et partir encore plus tôt à la retraite. Actuellement, les années majorées au-delà de 25 ans n'ont aucun effet. 

Je ne m'imagine pas grimper encore la grande échelle de 32 mètres pour atteindre le haut des immeubles à 59 ans.

Rémy Chabbouh,

secrétaire national du syndicat Sud / SDIS 69

"On est une profession avec une espérance de vie parmi les plus basses. Ce n'est pas pour rien. On a un métier à risques avec des situations compliquées. On intervient partout où les gens ne veulent pas intervenir" revendique Nicolas Laumet, sapeur-pompier professionnel SDIS 69.

Un projet de concertation avec le gouvernement

Des arguments qui semblent avoir été entendus par le gouvernement. L'ensemble des organisations syndicales a été reçu par Gérald Darmanin et Stanislas Guérini au ministère de l'Intérieur jeudi 2 février. Mais à l'issue de cette rencontre, aucune avancée n'a été réalisée. Plusieurs organisations ont même claqué la porte.
Rémy Chabbouh, secrétaire national du syndicat Sud / SDIS 69 a senti un frémissement, mais rien de concret à ce jour. "C'est sensible parce que je pense qu'ils souhaitent extraire les sapeurs-pompiers de ce mouvement, parce que, réellement, qu'est-ce qui qualifie le mieux la catégorie actifs [travailleurs non sédentaires] que les sapeurs-pompiers, les policiers, les infirmières..."

Un groupe de concertation avec le cabinet du ministre de la Transformation et de la Fonction publique afin d'échanger sur les spécificités de la retraite des sapeurs-pompiers professionnels va être créé.

On ne peut pas saluer pendant un été complet l'engagement des sapeurs-pompiers et trois mois après leur dire, vous allez travailler deux ans de plus.

Rémy Chabbouh

Secrétaire national du syndicat Sud / SDIS 69

Les pompiers sont donc repartis bredouilles. Rien n'a été signé. Ils seront de ce fait dans la rue ce mardi 7 février en attendant de nouvelles décisions du gouvernement et par solidarité aux autres métiers.
On compte actuellement 45 000 pompiers professionnels en France.

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