Deux moines d'un couvent intégriste situé près de Villefranche-sur-Saône, dans le Rhône ont été mis en examen. Agés de 39 et 40 ans, ils sont poursuivis pour ''destruction et tentative de destruction par moyen incendiaire'' d’antennes-relais et pour ''association de malfaiteurs''.
Dans le Rhône, près de Villefranche-sur-Saône, deux moines âgés de 39 et 40 ans, hostiles à la 5G, ont été mis en examen pour ''destruction et tentative de destruction par moyen incendiaire'' d’antennes-relais et pour ''association de malfaiteurs''.
Les faits se sont passés dans la nuit du 14 au 15 septembre à Saint-Forgeux, puis du 15 au 16 septembre. C'est lors de cette seconde nuit que les deux moines ont été pris en flagrant délit, alors qu'ils tentaient d'incendier une autre antenne-relais, à Ancy.
Selon un témoin rencontré par notre équipe sur place, ils auraient incendié les compteurs électriques. Ces derniers ont été remplacés.
''C’est un peu tristounet regrette Gilles Dubessy, maire de Saint-Forgeux. Des moines qui viennent pour la 5G ce n’est vraiment pas normal. Cela m’a surpris, surtout sur un beau site comme le nôtre, avec une chapelle à côté, c’est vraiment dommage. Cela a entraîné des perturbations passagères sur les réseaux SFR et Orange, notamment''.
De son côté, un responsable du couvent s’est dit ''consterné et peiné par cette erreur des deux Pères''.
Lors de leur garde à vue ils ont reconnu les faits. ''Ils affirment avoir agi ainsi pour prémunir la population des risques sur la santé des antennes 5G'', explique la Procureure de la République de Villefranche-sur-Saône.
Les deux moines sont membres d'une communauté capucine qui se trouve dans le couvent Saint-François situé à Villié-Morgon, dans le Beaujolais. Le couvent est rattaché au mouvement intégriste de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, fondé en 1969. Une vingtaine de prêtres ordonés par un ordre non reconnu par le Vatican y excerce.
La communauté capucine d'observance traditionnelle, est réfractaire à toute forme de modernité. Elle n'est pas reconnue par l'Eglise catholique.
Une inforamtion judiciaire a été ouverte. Les deux moines ont été placés sous contrôle judiciaire.
A SAINT-FORGEUX, IL N'Y A PLUS DE TRACE DES DEGÂTS