En d'autres lieux, les élus de Bilieu auraient été qualifiés de "démago". Ici, dans cette petite commune de l'Isère, on dit que l'initiative des élus est plutôt altruiste. Ils ont décidé de baisser leur indemnités pour abonder le budget nécessaire à la mise en place d'activités périscolaires.
Les nouveaux rythmes scolaires coûtent aux communes. Les élus le disent et le répètent depuis un an, depuis la mise en place des premières activités périscolaires dans certaines villes et villages. A Bilieu, pour offrir quelque chose de correct aux enfants, il fallait compter dans les 30.000 euros. Jean-Yves Penet, nouveau maire sans étiquette, a donc accepté de ramener ses indemnités à 1.000 euros brut au lieu de 1.600 euros par mois. Un poste d'adjoint a été supprimé et les indemnités des trois autres adjoints au maire ont également été minorées de 40%. L'initiative leur vaut depuis les honneurs de la presse nationale.
Dans une interview accordée au 12/13 de France 3 Alpes, Jean-Yves Penet explique: "c'était un engagement de campagne (...) on avait d'autres options, comme une augmentation des impôts ou demander aux parents de participer, mais ça, on s'y est refusé. Il nous est apparu naturel que les élus montrent l'exemple, fassent un effort."
Extrait 12/13
A Bilieu, les enfants vont donc pouvoir faire du hip-hop, de la mosaïque, des activités sportives, notamment de l'aviron puisque la commune est à côté du lac de Paladru. De quoi combler le nouveau maire, Jean-Yves Penet favorable à cette réforme: "il y a un travail à faire sur le rythme biologique de l'enfant. Et puis, nos activités vont permettre d'ouvrir l'école sur le monde et je pense que c'est une bonne chose."
Reportage Damien Borrelly et Grégory Lespinasse