C’est avec la prolongation de l’Etat d’urgence, la principale mesure annoncée après la tuerie de Nice. L’Etat fait appel à la réserve opérationnelle et ses volontaires civils pour maintenir l’opération Sentinelle à un plus haut niveau.
Dans les rangs de la réserve opérationnelle, certains sont d’anciens militaires mais d’autres pas. Dans le jargon on les appelle "les réservistes de niveau 1", un contingent de volontaires issus du monde civil. Des étudiants, des salariés, 200 personnes en tout au 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins d'Annecy. Hommes et femmes prêts à venir soulager les troupes d’active.
Une formation d'un an
"C’est un engagement comparable à celui des pompiers volontaires" explique le Capitaine Christophe qui commande la compagnie Sentinelle Savoie, "ces personnes suivent une formation initiale puis d'autres stages pour acquérir les compétences nécessaires".Pour devenir réserviste, il faut avoir plus de 17 ans et moins de 35 ans, être en bonne condition physique et avoir effectué sa Journée Défense et Citoyenneté (JDC). Chaque candidat doit ensuite se soumettre à un test de sélection. Et les dossiers affluent depuis le début de la vague d'attentats dans l'hexagone. En un an, le nombre de candidature a doublé au 27ème BCA d'Annecy.
Servir son pays
Pour les jeunes retenus, l'engagement initial est de 2 ans renouvelable par période de 3 à 5 ans.Marie, déployée à Aix-les-Bains y voit "une manière de dépasser sa condition d’étudiante".
C’est parce-qu’elle voulait "se mettre au service de quelque chose de plus grand, servir son pays" que le jeune femme a tenté l’aventure il y a 2 ans. Elle vient de renouveler son contrat.
"Ces militaires ne sont pas des militaires au rabais" insiste le Capitaine Christophe, "les pré-requis sont les même que pour leurs camarades d’active. Ils ont été formés au maniement des armes, aux premiers secours, ils savent utiliser aussi les transmissions, les moyens techniques".Ce ne sont pas des militaires au rabais
"Pour moi, c’est un honneur de servir la réserve au 27ème BCA" confie Florian, "je protège les populations et je sers mon pays" ajoute ce technicien en électronique.Rassurer, protéger, c'est ma mission
Ces volontaires viennent sur leur temps libre et bénéficient de "périodes de réserve" pour des opérations particulières.
"Mon employeur est conciliant" affirme Florian, "il comprend que je puisse être appelé. Rassurer et protéger, c’est ma mission".
Un reportage de Xavier Schmitt, Vincent Habran et François Hubaud
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D’ici à 2019, le nombre de réservistes dans l’armée devraient passer de 28000 à 40000.
Ils sont 26000 dans la gendarmerie, 2700 dans la police.