Les cinq légionnaires morts dans l'avalanche de Valfréjus étaient âgés de 21 à 33 ans. Lors de la visite du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, les rescapés ont raconté comment ils ont tenté de sauver leurs camarades de la coulée de neige.

Deux jours après l'avalanche de Valfréjus, en Savoie, qui a coûté la vie à 5 légionnaires qui participaient à une formation en montagne, lundi 18 janvier, on en sait plus sur l'identité des victimes. Âgés de 21 à 33 ans, ces militaires du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol, dans le Vaucluse, étaient un Français, un caporal d'origine malgache naturalisé après cinq ans de service, un Italien, un Népalais, un Moldave et un Albanais.

Dans la Légion depuis 2008, le caporal Touré Lamarana, le plus gradé et âgé des cinq, avait combattu en Afghanistan avant de rejoindre la Guyane française. Il était marié et sans enfants. L'Italien Samuel Simi, 26 ans, était légionnaire depuis deux ans et le Népalais Lal Bahadur Khapangi, 24 ans, depuis 18 mois. L'Albanais Denis Halili, 21 ans, avait été recruté en juin 2015. Le Moldave Gheorghe Palade, 21 ans, détenait un brevet d'alpiniste militaire depuis octobre.



Ils faisaient partie d'une cinquantaine de soldats, en formation au Centre national d'aguerrissement en montagne (GAM) de Modane avant d'être déployés au Mali, au Tchad et en Centrafrique, qui participaient lundi à une sortie en ski de randonnée hors du domaine de Valfréjus, à plus de 2 300 mètres d'altitude. Outre les cinq morts, l'avalanche a fait huit blessés.

Des militaires "empilés les uns sur les autres"

Lors de la visite en Savoie du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, mardi, les rescapés de l'avalanche ont raconté comment ils ont jeté leur paquetage et tenté de porter secours à leurs camarades sans attendre les sauveteurs, arrivés en moins de cinq minutes. "Un légionnaire a réussi à sortir sa main de la neige pour qu'on le voie", a expliqué le capitaine Jean-François. "Je l'ai dégagé. On a réussi à le ranimer. D'autres n'ont pas eu cette chance."

Selon le chef des sauveteurs, Frédéric Millot, beaucoup de militaires ont été retrouvés "empilés les uns sur les autres". Pour Dominique Létang, directeur de l'Anena (Association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches), "ils étaient trop proches les uns des autres". Mais le général Hervé Bizeul, commandant de la 27e Brigade d'infanterie de montagne qui chapeaute ce régiment de légionnaires, a assuré que "les distances étaient respectées" et que le détachement avait le "niveau requis".

On ne baisse pas les bras, on va honorer nos morts et se préparer pour la suite", témoigne le capitaine Jean-François.


Mardi, le ministre a rendu visite à cinq blessés à l'hôpital de Saint-Jean-de-Maurienne. Deux autres, dont un polytraumatisé dont les jours ne sont pas en danger, ont été hospitalisés à Grenoble. Les militaires devaient reprendre leur stage cette semaine. "On ne baisse pas les bras, on va honorer nos morts et se préparer pour la suite", conclut le capitaine Jean-François.

Le 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol avait déjà été endeuillé en février 2012 à Valloire, en Savoie. Une avalanche y avait emporté cinq légionnaires, dont un était décédé.

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