Carbone Savoie est l'un des fleurons de l'industrie alpine, née en il y a 120 ans, dernier fabricant français de carbone et de graphite synthétique. Il y a trois ans à peine, elle ne cessait de perdre des parts de marché, et aujourd'hui elle a réussi un redressement spectaculaire.
Plus de 120 ans après sa création, Carbone Savoie a traversé plusieurs crises. C'est le dernier fabricant français de carbone et de graphite synthétique. En industrie, on parle souvent des bienfaits d'être adossé à un grand groupe. L'histoire de Carbone Savoie montre l'inverse. Abandonnée par Alcan, puis Rio Tinto, elle ne doit sa survie qu'au rachat en 2016 par un fond d'investissement Alandia.
30 millions d'euros d'investissements dans les équipements et les outils informatiques, diversification de la production : aluminium, remise à plat du modèle social, notamment sur le temps de travail, pour gagner en productivité... Toutes ces initiatives font la réussite de l'entreprise.
Les salariés touchent un intéressement au résultat de l'entreprise : en 2018, près de 4500 euros net ont été versé à chaque salarié. Fin 2017, plus de 90% des salariés sont négalement rentrés au capital de l'entreprise.
De nouveaux investissements sont prévus, afin d'intensifier la diversification, notamment vers les batteries électriques, composées à 40% de graphite. Une production qui pourrait être soutenue par l'Europe, on parle d'un "Airbus" des batteries. Carbone Savoie emploie aujourd'hui 280 personnes, et prévoit une dizaine d'embauches supplémentaires grâce à son propre centre de formation.