A Chambéry, la mairie a planché sur l'opération du Mois sans tabac. Autour des écoles de la ville, une zone a été délimitée pour interdire la cigarette au bec des adultes, pour donner l'exemple aux enfants.
Alors que débute le Mois sans tabac, la ville de Chambéry a déjà choisi de prolonger cette opération au-delà de novembre, d'une façon plus pérenne et individualisée. Aux abords des écoles, une zone d'une dizaine de mètres carré a été déjà délimitée : la cigarette, traditionnelle ou électronique, va être proscrite dans cet espace public. Un affichage spécifique doit encore être installé pour mieux visualiser l'espace concerné. Aucune verbalisation n'est envisagée, le but est surtout de montrer l'exemple aux plus jeunes, pour ne pas leur donner de mauvais réflexes.
Christelle Favetta Sieyes, adjointe au maire chargée de la santé et solidarité expose l'ambition du projet : "En fait, la meilleure cigarette, c'est celle qu'on ne fume pas. Ce dispositif est avant tout destiné à donner l'exemple, et c'est à dessein qu'il n'est pas coercitif. Si les petits voient des adultes renoncer à fumer, sans risquer une amende mais pour respecter la règle, ça ne peut que porter ses fruits, et l'on a d'ailleurs remarqué que les parents sont assez peu nombreux à fumer devant les grilles" .
Pour l'instant, seules deux écoles sont concernées par cette mesure. Mais d'ici la fin de l'année, les 36 écoles de la ville pourraient être concernées, si elles se montrent volontaires. Un premier bilan doit être effectué au deuxième semestre.
L'opération Mois sans tabac a cette année mis particulièrement l'accent sur la jeune génération et notamment les plus petits qui subissent un tabagisme passif nocif. Ils sont largement mis à contribution dans la campagne nationale d'affichage, quitte à culpabiliser ou… féliciter.
On a tous une bonne raison d’arrêter de fumer. Dites-nous la vôtre en commentaire ! pic.twitter.com/Smbel3xGd3
— #MoisSansTabac (@Mois_sans_tabac) October 5, 2021
Le Mois sans tabac a été mis en place via Tabac info service en 2016. Pour évaluer le dispositif, les experts de Santé publique France ont interrogé 12 500 fumeurs quotidiens, pris au hasard, et leur ont demandé s’ils avaient tenté d'arrêter de fumer sur les trois derniers mois de l’année, autour de la date de cette opération donc. Résultat : le taux de tentative d'arrêt a augmenté parmi les fumeurs depuis la mise en place du Mois sans tabac. Par ailleurs, 1,8 million de tentatives d'arrêt ont été directement provoquées par cette opération, indique Santé publique France.