Une manifestation de l'ultradroite s'est déroulée, ce lundi 3 juillet au soir, dans les rues de Chambéry (Savoie). Un homme a été blessé à la tête après avoir reçu des coups de marteau. Deux manifestants ont été interpellés et mis en examen.
Des heurts ont émaillé, ce lundi 3 juillet au soir, un défilé d'une cinquantaine de militants de l'ultradroite dans le centre de Chambéry (Savoie). Un homme a notamment été blessé à la tête après avoir reçu un coup de marteau, a indiqué le parquet de Savoie ce mardi.
Le groupe d'une cinquantaine de personnes, dont certains encagoulés, s'est rassemblé vers 21 heures pour une manifestation non autorisée, selon le Dauphiné Libéré. Des vidéos sur les réseaux sociaux ont montré les manifestants scander des slogans d'extrême droite sous la surveillance de quelques policiers, après plusieurs nuits de violences et dégradations qui ont suivi la mort du jeune Nahel, tué mardi à Nanterre par un policier.
"Il y a eu apparemment ce groupe qui appartiendrait à la mouvance d'extrême droite qui a été pris à partie par un autre groupe", a expliqué à l'AFP le procureur de Chambéry Pierre-Yves Michau. Un homme a été blessé par des "coups de marteau sur la tête" pendant la rixe. Il a été hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger. Le parquet n'a pas fait état d'interpellation en lien avec ces violences, mais une procédure a été ouverte pour "violences aggravées", a ajouté le procureur sans autre précision.
Des premières manifestations à Lyon et Chambéry
Samedi 1er juillet, une trentaine de sympathisants déclarés de l'ultradroite avaient déjà défilé à Chambéry escortés par quelques policiers, après deux nuits de violences et de dégradations en lien avec la mort du jeune Nahel, selon la presse locale.
Dimanche soir, quelques dizaines de militants d'ultradroite ont manifesté à Lyon devant l'Hôtel de ville avant d'être "repoussés par l'usage de moyens lacrymogènes puis poursuivis jusqu'à dispersion totale", selon la préfecture du Rhône, qui a qualifié ce rassemblement d'opération de communication.
Samedi, deux hommes de 33 et 39 ans, dont l'un suspecté "d'être proche de la mouvance ultradroite et déjà condamné à plusieurs reprises par la justice", selon le parquet, avaient été interpellés après avoir percuté un autre véhicule dans une commune de l'est de Lyon. Les policiers ont retrouvé dans leur voiture un fusil de calibre 12, chargé de trois cartouches, et une boîte de 111 cartouches du même calibre.
Les deux individus ont été mis en examen notamment pour "violences volontaires avec arme en raison de l'appartenance vraie ou supposée à une prétendue race ou à une religion déterminée" et "transport et détention d'arme prohibée", selon le parquet.
