Mobilisation devant l’usine Savoie Déchets pour soutenir un salarié lanceur d'alerte

À Chambéry, en Savoie, des salariés ont manifesté mardi 29 novembre devant l'usine d'incinération des ordures ménagères en soutien à un agent qui avait alerté les pouvoirs publics sur d'éventuels rejets toxiques pour la population. Depuis, il subirait des pressions de la part de sa direction.

Ils étaient une quarantaine ce mardi matin devant l'usine déchets Savoie. Militants syndicaux ou simples employés, ils sont tous venus pour soutenir Frédéric Marchese. 

L'année dernière, cet agent avait révélé que l'entreprise rejetait des matières toxiques dans l'atmosphère à des taux dépassant jusqu'à 750 fois le seuil autorisé. Un an après, l'entreprise a réduit ses émissions, mais ferait aussi pression sur le lanceur d'alerte.

« Avant j'étais dans une autre équipe, cela se passait très bien bizarrement on m'a changé d'équipe, on m'a mis avec un nouveau supérieur hiérarchique qui lui a relevé des problèmes au sein de l'équipe, des propos infondés. On m'a dit que je posais un problème au niveau sécurité et suite à cela ils ont décidé de m'affecter sur un poste de nettoyage", témoigne Frédéric Marchese.

Une réduction de rejet de poussières toxiques de 1800%

Une situation remarquée et dénoncée par les représentants syndicaux qui ne comprennent pas le changement de poste de leur collègue, puisque selon eux son intervention aurait permis la mise en place d'un nouveau système de filtration réduisant de 1800% le rejet de poussières toxiques.

De son côté Jean-Paul Mithieux, président du syndicat mixte Savoie Déchets affirme que des dispositions avaient été prises pour réduire les émissions toxiques avant l'intervention de Frédéric Marchese. Selon lui, son changement de poste était avant tout dû à des soucis annexes de comportement mais qu'il ne s'agissait pas d'une rétrogradation.
Pourtant, cette nouvelle affectation impacterait de 500 euros le salaire de l'agent qui a donc saisi le tribunal administratif.