Selon la TVnetcitoyenne, qui a consulté des documents de la préfecture, l'incinérateur Savoie Déchets à Bissy aurait été mis en demeure par les autorités. L'établissement rejetterait dans l'atmosphère des matières toxiques.
C'est la TVnetcitoyenne qui a enquêté sur le sujet. L'incinérateur de Chambéry - Bissy "Savoie Déchets" rejetterait dans l'atmosphère des matières toxiques. Serait-ce un nouveau scandale de pollution comme celui de l'incinérateur de Gilly-sur-Isère ? En 2012, l'enquête sur une pollution à la dioxine a abouti à un non-lieu et la relaxe de l'exploitant Novergie Centre-Est. Il rejetait ces toxiques à des taux dépassant jusqu'à 750 fois le seuil autorisé, a anéanti toute une région agricole et pourrait avoir occasionné des cancers.
Pollution de l'incinérateur de Bissy, le... par tvnetcitoyenne
Le média "citoyen" se fonde sur des documents de la préfecture, faisant état d'une inspection les 29 et 30 novembre. Un arrêté préfectoral met aussi en demeure Savoie Déchets et son exploitant Suez de cesser ces rejets. Le rapport accuse l'incinérateur de relâcher dans l'air des cendres toxiques et dangereuses issues des opérations de nettoyage du four. Mais aussi que des déchets dangereux des tours IBISOC ont été récupérées sur les grils du four. Celles-ci devraient être enfouies dans des fosses avec matières non-dangereuses, ce qui n'est pas le cas.
Des déclarations des émissions "incomplètes"
Selon l'arrêté, la déclaration des émissions par l'exploitant est "incomplète". Les rejets des opérations de maintenance n'ont pas été prises en compte.Joint au téléphone par la TVnetcitoyenne, le directeur Pierre Tournier déclare que "ce n'est pas vrai". Hilare, il rétorque que "des gens racontent n'importe quoi." Il explique que quand l'usine est à l'arrêt, des opérations de nettoyage sont engagées mais ne produisent qu'un rejet rejet "minime" et conteste la quantité "significative" notée par la préfecture. D'ailleurs, il précise avoir fait état de son désaccord par écrit à la préfecture.
Le directeur affirme qu'il respecte les normes et qu'il faut attendre les résultats de l'étude d'impact. "On va faire un complément de mesure comme indiqué par l'arrêté préfectoral" car "quand on a une mise en demeure, on répond."