VIDEO. "On a tout le temps envie d'y retourner" : des élèves formés au carillon de Chambéry pour assurer la relève

Le carillon de Chambéry, inauguré le 11 septembre 1993, est plus que jamais un emblème de la ville. Une classe a été créée pour permettre au titulaire de passer le flambeau après 50 années de service.

C'est un son puissant, rond et chaleureux. Celui du carillon de Chambéry qui fait résonner, depuis 30 ans, le son de ses cloches dans les rues de la ville. Trois décennies que cette mélodie retentit le samedi matin sur les coups de 11 heures, au moment du marché.

"J'ai vu, lors de visites, des gens arriver en pleurs tellement ils trouvaient le son des cloches merveilleux", se rappelle Jean-Pierre Vittot qui depuis tout ce temps, en haut de la tour Yolande, au château des Ducs de Savoie, est au clavier. Et parfois à la bataille. Car pour faire vibrer les 70 cloches de l'imposant instrument, il faut de l'engagement physique.

"On a un peu l'impression qu'on peut se battre avec le carillon, sourit le carillonneur. La plus grosse cloche, fait plus de 5 tonnes. Son battant fait 125 kg. Et c'est ce que vous avez au bout de la touche. C'est une masse qu'il faut mettre en mouvement et si on veut qu'elle soit fortissimo, il faut lui donner un bon mouvement."

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"On a tout le temps envie d'y retourner" : des élèves formés pour reprendre le flambeau du carillon de Chambéry ©France Télévisions

Une classe pour prendre la relève

Cette force, Jean-Pierre la transmet aujourd’hui aux élèves de sa classe de carillon. "On va revoir l'enchaînement, mais l'ensemble est déjà très avancé", lance-t-il à son élève, Romain Talon, au niveau déjà confirmé. Lui s’est emparé de l’instrument après l’avoir entendu tout au long de sa jeunesse.

"On a une atmosphère différente avec le carillon par rapport à tout autre instrument. Avec toutes ses capacités, son étendue, ses graves très ronds, très chaleureux, ses aigus chantants, c'est très agréable de jouer dessus. On a tout le temps envie d'y retourner", décrit l'élève.

Devant l'attachement des jeunes musiciens à cet instrument unique, Jean-Pierre Vittot est rassuré. A 82 ans, dont 50 derrière les touches de ce carillon, il va pouvoir passer les clés de la tour de la Sainte-Chapelle à ses élèves.

"Les élèves, même une fois qu'ils ont eus, au point de vue de l'interprétation, leur bâton de maréchal, ils restent à la classe et on avance, et on continue, et ils viennent jouer. On sent qu'ils aiment ça", se réjouit-il. La garantie d'entendre, durant de longues années encore, le son du carillon parcourir les rues de la vieille ville.

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