580 familles savoyardes ont récemment témoigné de l'impact de la crise sanitaire sur les relations avec leurs enfants, leur vie sociale mais aussi leurs finances. Une étude menée par l'Observatoire Départemental de la Famille.
La crise du Covid-19 avec ses confinements et autres restrictions a, on le sait, occasionné pour de nombreuses familles des bouleversements importants. Un impact que l'Observatoire Départemental de la Famille a décidé d'analyser en Savoie en partenariat avec la Caisse d'Allocations Familiales (CAF) et l'Union départementale des Associations Familiales (UDAF).
Fin mai 2021, un questionnaire en ligne a donc été envoyé à un échantillon de 10 000 familles ayant au moins un enfant entre 3 ans et 18 ans. 580 familles de divers profils ont répondu à des questions sur leur rôle de parents, leurs relations avec leurs enfants, leurs vie sociale, mais aussi les répercussions sur leurs finances. Et voici ce qu'il en résulte.
L'école à la maison difficile pour 81% des familles
Le premier confinement de mars 2020 a mis à rude épreuve les familles et le couple parental. Si la cohabitation permanente entre tous les membres de la famille n’a pas toujours été simple, c’est surtout la conciliation entre le télétravail et l’école à la maison qui leur a particulièrement donné des difficultés. D’une manière plus générale, 81% des familles déclarent éprouver des difficultés avec l’école à la maison : manque d’équipements numériques, difficultés à poser un cadre scolaire, difficultés à travailler en s’occupant de ses enfants…
Néanmoins, point positif du télétravail, les familles sont plus disponibles pour leurs enfants et passent davantage de temps avec eux. La crise sanitaire a également favorisé l’exposition des enfants aux écrans pour leur travail scolaire, pour maintenir les contacts avec leurs proches mais aussi pour occuper le temps.
Une baisse de ressources pour 64% des familles
La baisse des relations sociales liées à l’arrêt des activités de loisirs en 2020/2021 et la baisse des contacts avec l’entourage, notamment entre les enfants et leurs grands-parents, affectent les enfants et les parents, et surtout les adolescents.
Entre les périodes de chômage partiel et/ou d’arrêt d’activités, 64% des familles ont subi une baisse de leurs ressources. Ce qui restreint leur budget (surtout sur les loisirs et les vacances) et des reports de projets.
Les familles monoparentales plus vulnérables
Interrogées sur leurs besoins, les familles évoquent principalement un soutien pour le travail scolaire de leurs enfants, un soutien psychologique, et des informations sur les aides existantes. Si l’ensemble des familles est touché de plein fouet par la crise sanitaire, certaines familles sont plus vulnérables. Les conséquences sont amplifiées pour les familles monoparentales. Ces dernières ont plus mal vécu la période du premier confinement de mars 2020. Depuis le début de la crise sanitaire, elles se sentent plus fréquemment dépassées dans leur rôle de parents et la gestion des écrans. Déjà financièrement plus fragiles, la crise sanitaire a aggravé leurs difficultés. Elles mettent davantage en avant des besoins d’aide pour les devoirs des enfants, ainsi que du prêt de matériel (notamment de matériel numérique dans le cadre de l’école à la maison) et des aides alimentaires.
Enfin, dernier chiffre qui montre combien l'épidémie a fragilisé la cellule familiale, 47% des personnes qui ont participé à l'étude se déclarent peu confiantes en l’avenir.