Alexis Pinturault, qui n'a pu tester la Saslong de Val Gardena en raison de l'annulation du second entraînement de la descente, estime néanmoins qu'en vue du syper-G, samedi 20 décembre, il doit pouvoir s'adapter.
"Il y a bien un moment où il faut que je vienne sur ce genre de piste", souligne le "polyvalent" de Courchevel, qui entend participer à tous les super-G de la Coupe du monde de ski alpin. Questions/réponses.
Question: Est-ce un handicap de découvrir la Saslong directement en course?
Réponse: Avec les Etats-Unis (Beaver Creek) et Äre, on a dû enchaîner. On est rentrés d'Äre dimanche soir, derrière j'ai coupé lundi et mardi. Il était important de couper. Certes, ça aurait toujours fait du bien, un entraînement. Mais il y des fois où il faut s'adapter. Ça m'est déjà arrivé de faire des super-G directement. Le but, c'est d'avoir le plus possible de pistes qui nous conviennent. C'est de ne pas avoir d'a priori. On skie depuis l'âge de deux ans. Donc, théoriquement, on est capable d'être bon à peu près bien partout".
Q: Même à Val Gardena, une piste bien différente de Beaver Creek, où vous avez été 3e du super-G?
R: Ici, le super-G, de ce qu'on me dit, c'est plus pour les descendeurs que pour les géantistes. Il y a bien un moment où il faut que je vienne sur ce genre de piste. Il y a des points et des endroits où on est moins bon que d'autres. Il faut les améliorer. Il faut que je progresse dans les secteurs où c'est plus de la glisse, comme à Lake Louise ou ici.
Q: Trois disciplines différentes en trois jours, comment allez-vous gérer?
R: Un des premiers objectifs, ce sera de récupérer au mieux entre chaque événement. Ce sont trois courses, mais à trois endroits différents. Ce sera le plus gros des défis. Après, ce sera de jouer avec les meilleurs le plus possible. Ici (en super-G), mon but sera d'entrer dans les 15. En géant (dimanche à Alta Badia), ce sera de continuer sur ma lancée, en étant un peu plus consistant sur l'ensemble des deux manches, en faisant moins de fautes qu'à Äre, pour me battre avec les meilleurs. Au slalom (lundi à Madonna di Campiglio), c'est à peu près pareil, sauf que dans cette discipline ça ne me sourit pas trop. J'ai un peu le même début de saison que l'an dernier. Il n'y a pas de raison de s'affoler: à l'entraînement ça se passe très bien. Il faut juste faire deux manches. C'est une discipline particulière. A peine une petite faute et c'est tout de suite l'abandon. En super-G, l'espace entre les portes est tellement important qu'on peut rattraper la faute.