Des routiers de Savoie prennent le temps de parler avec les conducteurs de l'Est

C'est désormais un rituel en Savoie. Un dimanche par an, des routiers de la région organisent un barbecue sur une aire de l'A43, et invitent leurs homologues européens. L'occasion d'échanger sur les conditions de travail et même sur la Loi Travail qui a poussé les conducteurs français au blocage. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est la CGT des transports qui est l'origine de cette opération. Depuis 4 ans, les Européens de la route se retrouvent autour de brochettes."On n'est pas des adversaires, ce sont les grands groupes de transport qui nous mènent la vide dure... à tous", justifie un syndicaliste qui pense à la concurrence déloyale dont sont souvent accusés les Européens de l'Est. 

Reportage

Intervenants: Antoine Fatiga, secrétaire général CGT Savoie; Jean-Christophe Debiais, secrétaire adjoint CGT Savoie; Krzysztof et Andrzej, routiers polonais

© France 3 Alpes
Dans le lot des routiers savoyards, il y a un qui parle polonais, un autre l'italien couramment ou l'allemand. Les conducteurs français vont donc frapper aux cabines des routiers étrangers et les invitent au barbecue, sur l'aire de l'Abis (A43). Rapidement, ils sont une trentaine. 

Dans la fumée, un verre à la main, la discussion s'engage. "Il faut qu'on casse l'animosité des Français à l'égard de ces routiers. Eux, n'y sont pour rien si on les utilise, ce sont les transporteurs qui profitent d'eux. Le routier polonais, ce n'est pas la bête à abattre, ce n'est pas la vermine, comme j'entends souvent", explique Jean-Christophe Debiais, secrétaire adjoint de la CGT transports en Savoie.  

Interview de Françoise Guais et Joëlle Ceroni 

Cette fois, les Français avaient aussi des choses à dire. Ils ont expliqué pourquoi l'hexagone a été parsemé de blocages durant la semaine passée, notamment à Chambéry. Ils ont peur des effets de la Loi Travail, de son impact sur les heures supplémentaires. Ce dimanche, justement, le gouvernement espère avoir désamorcé le mouvement, en promettant que le projet de loi n'aura pas d'effet sur leurs heures supplémentaires. Les routiers redoutaient une baisse de la majoration, sous les 25%.

Pour autant, une question demeure autour du paiement des heures de nuit. Actuellement, la pause des routiers s'impose entre 22 heures et 6 heures du matin, à l'avenir ce sera entre minuit et 5 heures. Bilan, les routiers français vont perdre 4 heures de nuit.    

Du coup, les opérations escargots, les blocages de zones logistiques et autres barrages filtrants, risquent encore de ponctuer la semaine. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information
en direct

REPLAY. Grand prix La Marseillaise 2025 : le Français Valentin Ferron emporte le morceau au sprint

regarder