Guy-Pierre Martin, directeur de l'hôpital de Chambéry, dont dépend l'EHPAD Le Césalet dessous où neuf pensionnaires auraient été empoisonnés, a fait part "d'un très fort traumatisme dans l'établissement" notamment "pour les personnes hébergées et leurs familles".
Ce vendredi 12 décembre, 24 heures après le début de la médiatisation de l'affaire dite des empoisonnements, les familles des pensionnaires se pressent dans cet Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes. On vient prendre des nouvelles, on vient aussi rassurer ses proches.
L'EHPAD a mis en place une cellule d'appui psychologique tant pour les pensionnaires que pour les personnels. Le directeur de l'hôpital de Chambéry, visiblement très ému par cette affaire, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a insisté sur la "transparence" de l'établissement depuis les premiers soupçons.
Des analyses toxicologiques avaient en effet révélé un taux anormal de psychotropes après le décès d'une vieille dame fin novembre. Le centre hospitalier de Chambéry avait alors alerté la justice, car aucun des produits retrouvés dans le sang "ne faisait partie de la prescription pharmaceutique de cette résidente". Après la découverte du premier empoisonnement, ce sont encore les médecins qui ont identifié des cas similaires. L'hôpital déposera plainte dans les prochains jours.
Bien notée par sa hiérarchie, la suspecte travaillait auparavant à l'unité de soin continu de l'hôpital de Chambéry.