Alors que le ministère de l'Ecologie réfléchit à remonter le quota des abattages de loups en France, pour le faire passer de 36 à 42, le débat occupe toujours éleveurs et défenseurs du canis lupus. Particulièrement en Savoie où les attaques se sont multipliées jusqu'à l'automne.
Débat autour du loup en SavoieLuc Etellin sait de quoi il parle. En 2007, cet éleveur d'Aiton a perdu 478 bêtes en deux attaques de loups. Alors voir le nombre de meutes se multiplier en Savoie, l'inquiète. En 2015, le président du Syndicat des éleveurs ovins avance le chiffre de 210 attaques dans son département, soit une hausse de 100% en 3 ans. Pour lui, et malgré les techniques de défense, la situation n'est plus gérable et mettrait en danger le pastoralisme. L'homme voit donc d'un très bon oeil la réflexion autour de l'augmentation des abattages.
L'éleveur n'évoque pas une éradication mais bien une meilleure gestion du loup qui doit passer par des abattages.
Interview réalisée par Jean-Christophe Pain et Frédéric Pasquette
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Luc Etellin, Président du syndicat des éleveurs ovins de la Savoie
Au contraire, Michel Lévy, de la FRAPNA, pense la population des loups en baisse en France. Le défenseur du canidé rappelle aussi qu'il s'agit d'une espèce protégée. Il cite en exemple les autres pays européens où la vie du loup ne contrarie pas plus que cela le pastoralisme. "En France, on est capable de s'émouvoir quand des grandes espèces africaines sont en danger mais pas quand des animaux de chez nous sont menacés", commente-t-il, tout en expliquant que le loup pourrait représenter un formidable atout touristique pour la Savoie.
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Intervenant: Michel Lévy, administrateur FRAPNA Savoie