Une demande d'autorisation d'abattage de 6 loups supplémentaires doit être examinée par le Conseil national de protection de la nature, une commission missionnée par le ministère de l'Ecologie. Ce chiffre viendrait s'ajouter au quota de tir actuel.
Pour l'instant, le seuil du nombre de loups pouvant être abattus a été fixé à 36 pour la période allant de juillet 2015 à juillet 2016. Fin décembre, 34 loups (33 tirs de destruction et 1 acte de braconnage en Dordogne) auraient déjà été tués. A 6 mois de l'échéance, les autorités envisagent donc de remonter le quota. Ce mardi 9 février, c'est l'heure de la consultation du Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN). Une commission administrative à caractère consultatif qui doit donner son avis. La ministre de l'Ecologie doit présider les débats.
La France est signataire de la convention de Berne, qui donne au loup le statut "d’espèce d’intérêt communautaire prioritaire" devant être protégée. Mais la convention admet des possibilités d’intervention de l'Etat, que le gouvernement utilise largement dans le cadre du Plan loup.
Le "canis lupus", revenu dans les années 1990 par l'Italie et concentré dans le Sud-Est, a vu sa population tripler en dix ans en France, de 100 à 300 environ, avec un léger recul entre 2014 et 2015, selon les estimations de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Les attaques de troupeaux ont doublé en 5 ans (8.500 brebis tuées en France entre juillet 2014 et juillet 2015).
Dans le camps des protecteurs du loup, France Nature Environnement a saisi le Conseil d'Etat en septembre, "considérant d’une part le plafond maximal comme disproportionné et pouvant porter atteinte à l'état de conservation favorable du loup sur notre territoire, et d'autre part contre les dispositions assouplissant les conditions de tirs et laissant leur réalisation aux chasseurs lors de chasses ordinaires."