L'association France Nature Environnement indique qu'une demande d'autorisation d'abattage de 6 loups supplémentaires doit être examinée au début du mois de février. Ce chiffre viendrait s'ajouter au quota de tir de 36 loups fixé en juillet.
Une "absence totale de gestion coordonnée, raisonnable et raisonnée". C'est ainsi que France Nature Environnement (FNE) décrit la gestion du problème de la présence du loup en France. Dans un communiqué publié sur son site internet le 22 janvier, l'association assure que le Conseil national de protection de la nature, une commission missionnée par le ministère de l'Ecologie, doit examiner une demande "d'extension du plafond maximal de prélèvement à 6 loups supplémentaires".
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Pour l'instant, le seuil du nombre de loups pouvant être abattus a été fixé à 36 pour la période allant de juillet 2015 à juillet 2016. Pourtant, "34 loups (33 tirs de destruction et 1 acte de braconnage en Dordogne) avaient déjà été détruits fin décembre 2015", se désole l'association.
Dans son communiqué, France Nature Environnement rappelle que qu'elle avait saisi le Conseil d'Etat en septembre, "considérant d’une part ce plafond maximal comme disproportionné et pouvant porter atteinte à l’état de conservation favorable du loup sur notre territoire, et d’autre part contre les dispositions assouplissant les conditions de tirs et laissant leur réalisation aux chasseurs lors de chasses ordinaires."
Nous refusons d'autoriser la destruction de 6 #loups supplémentaires https://t.co/6JnMumGZbJ pic.twitter.com/MxdkfFPoUO
— France Nature Env.. (@FNEasso) 25 Janvier 2016
La France est signataire de la convention de Berne, qui donne au loup le statut "d’espèce d’intérêt communautaire prioritaire" devant être protégée. Mais la convention admet des possibilités d’intervention de l’Etat, que le gouvernement utilise largement dans le cadre du Plan loup.
Les attaques de ce redoutable prédateur contre des troupeaux ont encore touché de nombreux éleveurs en 2015.