En 2012, l'ancien joueur de foot Fabrice Fiorèse avait été victime d'un rapt. Réussissant finalement à échapper à ses ravisseurs. Une série d'investigations avait permis d'identifier et d'interpeller trois hommes, puis Ghislain Anselmini, un ancien de l'OL visiblement impliqué.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Chambéry a validé les conclusions de l'enquête menée par la juge d'instruction Sophie Muracciole. Du coup, les principaux suspects dans l'affaire Fiorèse sont appelés à comparaître devant les jurés de la Cour d'assises de la Savoie.
Parmi eux, Ghislain Anselmini, 44 ans, qui a été renvoyé devant la juridiction criminelle pour complicité de vol avec arme et association de malfaiteurs. "M. Anselmini n'a pas été renvoyé devant les assises pour sa participation à l'enlèvement car il n'était pas au courant de la méthode employée par les personnes qui sont allées au domicile de M. Fiorèse", a précisé son avocat, Me Jean-François Barré. "Ce n'est pas le cerveau de l'affaire", a ajouté le conseil du joueur qui avait été présenté comme tel lors de sa mise en examen au printemps 2013.
50.000 euros dérobés
Le 28 septembre 2012, Fabrice Fiorèse avait été enlevé sous les yeux de son épouse par trois hommes cagoulés et armés qui l'attendaient à son domicile de Salins-les-Thermes, en Savoie. Contraint de monter dans son propre 4x4, l'ancien pensionnaire du Paris Saint-Germain et de l'Olympique de Marseille était parvenu à s'échapper quelques minutes plus tard en brisant une vitre du véhicule, alors ralenti par des embouteillages. Selon Fabrice Fiorèse, les malfaiteurs étaient repartis avec 50.000 euros, une somme dont le montant exact et la nature font l'objet de spéculations, mais qui proviendrait de la vente pour environ 1,5 million d'euros d'une villa varoise de l'ex-joueur.Les investigations avait permis d'arrêter trois ravisseurs en mars 2013. Âgés d'une vingtaine d'années et habitant l'agglomération lyonnaise, ils étaient connus des services de police. Face à leur mutisme, les enquêteurs avaient procédé à des écoutes téléphoniques qui avaient mis au jour l'implication de Ghislain Anselmini. Il avait été mis en examen en mai 2013 pour "enlèvement et séquestration" et "association de malfaiteurs", soupçonné d'avoir renseigné les ravisseurs sur la présence supposée de 500.000 euros en liquide chez M. Fiorèse.
Ghislain Anselmini était en conflit avec Fabrice Fiorèse qu'il estimait être à l'origine d'une ancienne condamnation pour des malversations dans la gestion d'un club de football amateur de la région lyonnaise.