L'intersyndicale CFDT, FO, CGT et CFE-CGC d'Euriware, filiale informatique du groupe nucléaire Areva, mène la grève, ce jeudi 5 septembre, pour protester contre la cession de leur entreprise, dont CapGemini apparaît comme le repreneur possible. En Savoie, Euriware compte 200 salariés.
"Nous n'avons toujours aucune information sur le choix du repreneur potentiel, mais on pense que cela s'orienterait plus vers Capgemini. Un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire est convoqué pour le 13 septembre", explique Emmanuel Bianchi, délégué CGT national d'Euriware. La question étant, ce nouveau repreneur gardera-t-il le site savoyard basé au Bourget-du-Lac? Deux autres candidats seraient sur les rangs: Atos et Steria.
"Suite à l'étape de la remise des offres, le processus va se poursuivre. A ce jour plusieurs candidats sont envisagés mais aucune décision n'a été prise. Nous avons fait le choix du dialogue et de la transparence avec les partenaires sociaux et nous allons continuer dans ce cadre en septembre", a déclaré à l'Agence France Presse un porte-parole d'Areva. "Parmi nos critères de sélection figure la qualité du projet industriel et social présenté par le candidat, et l'engagement en matière d'emploi sera un critère primordial, comme l'a exprimé récemment Luc Oursel", a par ailleurs rappelé le porte-parole.
L'ordre du jour du CCE extraordinaire du 13 septembre porte "sur la recherche d'un repreneur". "Dans la foulée de ce CCE, se tiendront le comité de groupe France le 16 septembre et, le 17, un CCE chez Areva puisque juridiquement, nous sommes rattachés à cette entité", a précisé M. Bianchi.
Mi-juillet, les élus du personnel avaient décidé de déclencher un droit d'alerte. Cette procédure permet au comité central d'une entreprise d'alerter la direction sur le caractère préoccupant de sa situation économique.