Conséquence des sanctions contre la Russie suit au début de la guerre en Ukraine, la France a immobilisé près de 24 milliards d'euros d'actifs russes sur son territoire, dont de nombreux biens immobiliers en Savoie et Haute-Savoie, notamment à Méribel, station de ski prisée des Russes.
La France a immobilisé plus de 24 milliards d'euros d'actifs russes sur son territoire, dont des biens immobiliers pour une valeur d'acquisition de 573,6 millions, suite à la guerre en Ukraine, a-t-on appris ce mardi 12 avril auprès du ministère français de l'Economie et des Finances.
De nombreux biens immobiliers, dont les actifs ont été gelés, se trouvent en Savoie et en Haute-Savoie. Notamment à Méribel, une station de ski prisée des ressortissants russes. Des dizaines de lots de la copropriété du Grand Coeur II, située en plein cœur du village, ont été immobilisés.
En Haute-Savoie, ces sanctions concernent un chalet de luxe de près de 600 mètres carrés à Megève, face aux montagnes. Un dernier bien a été immobilisé près d'Annecy, sur la commune de Chilly. Précisément au lieu-dit de Novéry. Les actifs de nombreux lots y ont été saisis dans une SCI (Société civile immobilière).
D'autres biens dans le Sud de la France
La liste des actifs russes bloqués inclut en premier lieu 22,8 milliards d'euros sur des comptes français de la Banque centrale de Russie. S'y ajoutent 178 millions d'euros d'avoirs bancaires divers, détaille le ministère.
La France a également immobilisé quatre cargos, quatre yachts, dont le dernier mardi à Marseille (pour une valeur supérieure à 125,2 millions d'euros), six hélicoptères (pour une valeur supérieure à 60 millions d'euros), et pour 7 millions d'euros d'œuvres d'art.
Le milliardaire russe Roman Abramovich, propriétaire du club londonien de Chelsea, figure en bonne place sur la liste des oligarques ciblés, avec une dizaine de propriétés, dont le Château de Croë, à Antibes, ou la Villa Gouverneur, à Saint-Barthélemy, rapporte le quotidien Le Parisien.
Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine fin février, les pays occidentaux ont adopté plusieurs trains de sanctions économiques. L'UE avait renforcé sa liste noire de personnalités russes directement visées par les sanctions et indiqué que les noms de plus de 217 oligarques proches du président russe et des patrons de presse pro-Kremlin figuraient dessus.