Le Lyon-Turin s'invite dans la campagne des élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes

France 3 diffuse, ce mercredi 4 novembre à 23h25, un "Pièces à conviction" dédié au projet ferroviaire du Lyon-Turin. Une émission qui, avant même d'être diffusée, engendre des réactions politiques. Les opposants au projet, qui sont aussi souvent candidats aux élections régionales, se manifestent. 

Pour la liste "Debout la France" en Savoie "le projet est à classer dans la catégorie des grands projets inutiles allant à l'encontre de l'intérêt général".

Ce projet de 26 milliards d'euros (plus de 20 fois Notre-Dame-des-Landes), vieux de plus de 20 ans, est jugé "pharaonique", voire "mégalomaniaque" par les candidats de "Debout la France". "Oui, nous devons mettre les camions sur les trains", expliquent-t-ils dans un communiqué, "Oui, nous devons développer le fret ferroviaire! Alors faisons le! Et nous pouvons le faire avec la ligne existante, dès
maintenant."

A plusieurs reprises, les opposants au projet ont parlé de cette ligne existante qui n'est utilisée qu'à moins de 20% de ses capacités. Pourtant, Réseau Ferré de France aurait investi plus d'un milliard d'euros pour mettre ses infrastructures aux normes: ponts refaits (Culoz, Chindrieux); tunnels rénovés et mis au gabarit.

"Rien ne peut justifier qu'on s'obstine dans cette voie sauf à constater une issue tragique pour les finances publiques", commente encore DLF. 

Daniel Ibanez, également candidat aux élections régionales pour "le Rassemblement", pointe du doigt deux parlementaires "engagés dans un conflit d'intérêt". L'auteur de "Lyon-Turin: les réseaux déraillent" (éditions Tim Buctu) montre que Michel Bouvard, sénateur Les Républicains, et Michel Destot, député PS, n'ont pas déclaré à la Haute autorité de la transparence de la vie publique (HATVP) "certains postes d'administrateurs dans des organismes liés au projet" alors qu'ils ont été mandatés pour faire un rapport sur le financement du Lyon-Turin. 

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