Les Jardins de Cocagne, le maraîchage comme réinsertion à Cognin (Savoie)

Le but n'est pas de former des maraîchers, mais de réinsérer des personnes dans le monde du travail. Le principe est celui des Jardins de Cocagne, un réseau créé il y a 20 ans dans toute la France. "Entre nous" s'est intéressé à l'un de ces jardins solidaires, Les Triandines à Cognin. 

"Tous les matins je sais pourquoi je me lève" confie Xavier Rombeaut. Ce matin il ramasse les poivrons et défriche, dans une serre nommée "Désir". Aux Triandines, un jardin solidaire situé sur le plateau de la Villeneuve au-dessus de Chambéry, chaque serre porte un nom, "Céleste"... ou "Espoir". Le symbole est fort. Dans ce chantier d'insertion, les employés ont avant tout la volonté de s'en sortir. Tous ont des histoires différentes. Tous ont connu des moments difficiles. Certains sortent de prison, d'autres ont souffert de l'alcool ou de la drogue, ou n'ont jamais travaillé. Beaucoup ont tout simplement été au chômage pendant de longues périodes. 

Pendant près d'un an et demi Xavier Rombeaut est resté sans emploi. Son parcours professionnel de petits boulots en petits boulots, sans vraiment trouver sa voie, a connu une cassure après une séparation douloureuse et la garde de ses deux enfants. Père célibataire, sans permis, il s'est éloigné du chemin du travail. "On perd vite la notion du temps" confie-t-il. "C'est ça qui pèse, tourner en rond"


Entre nous : Les Triandines, le maraîchage... par France3AlpesAux Triandines, les salariés signent un contrat unique d'insertion aidé par l'Etat, de 6 mois renouvelable trois fois, 20 ou 26 heures, pour 60% du SMIC. Peu d'entre eux se destinent à devenir maraîchers. Le but n'est pas de créer des vocations. Pour l'équipe, il faut d'abord imposer une dynamique "recadrante". Des horaires fixes, des gestes précis, une hiérarchie à respecter. Et un métier difficile, surtout lorsque l'hiver arrive, et que la terre est froide, bientôt gelée. 

"Il y a souvent une résistance physique", explique Thomas Bertin, le directeur des Triandines. Pourtant, les salariés qui demandent à renouveler leur contrat sont nombreux. Xavier Rombeaut en est à son neuvième mois. Le chantier lui a beaucoup apporté. Aujourd'hui il se sent prêt. "La priorité c'est passer mon permis" explique-t-il, "c'est vital". Le projet professionnel viendra ensuite.

Tout au long de leur contrat, les salariés sont accompagnés dans toutes leurs démarches. "Le Graal, c'est qu'ils trouvent du travail" explique Tomas Bertin. "Mais la récompense, c'est de les voir changer". "Ils ne sont plus les mêmes quand ils repartent". 


Les Triandines est une association d'aide à la réinsertion. Elle fait partie des Jardins de Cocagne, un réseau créé il y a une vingtaine d'années qui compte 120 jardins solidaires en France. 

Si vous souhaitez devenir adhérents, être membre bienfaiteur ou  bénéficier d'un panier hebdomadaire de fruits et légumes Bio de saison, vous pouvez vous inscrire sur le site internet des Triandines. L'adhésion est en moyenne de 27 euros.


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Le père Noël recycle lui-aussi. Pour preuve, les jouets d'occasion qu'il récupère chaque année dans certains grands magasins. C'est le principe de la Hotte de l'Amitié organisée depuis 16 ans par la Grande Récré. Les jouets d'occasion trouvent une seconde vie avec d'autres enfants.

Si vous souhaitez donner, tous les magasins de cette chaîne disposent d'endroits où vous pouvez déposer vos dons. Ils sont ensuite récupérés par les membres du Secours Populaire qui vont les remettre à neuf et les distribuer à des familles défavorisées. L'opération se poursuit jusqu'au 24 décembre. Des milliers d'enfants en profitent. 

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