Les gardiens délogés après 9 heures de blocage de la prison d'Aiton

Une trentaine de gardiens de prison du centre pénitentiaire d'Aiton, en Savoie, se sont mobilisés, ce jeudi 12 novembre, devant l'établissement. Ils demandent le recrutement de surveillants supplémentaires. Ils ont finalement été délogés par les gendarmes mobiles après plus de 9 heures de blocage.

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A 5h30, ils ont sorti des pneus et des palettes pour les brûler, et entamer ainsi une journée de mobilisation. "C'est le seul moyen de se faire entendre", commente l'un d'eux, désabusé. Il explique qu'il n'a plus que 3 jours de repos par mois, tant il manque d'agents dans l'établissement.


Ce qui a mis le feu aux poudres, c'est l'attribution d'un seul poste supplémentaire parmi les jeunes formés cette année. Un peu plus de 100 gardiens surveillent la prison d'Aiton où vivent plus de 500 détenus. Pour ces agents mobilisés, la situation devient impossible. Ils demandent donc le recrutement de 24 gardiens. 

Leur mouvement a entraîné la suspension des transferts jusqu'aux tribunaux. Trois accusés du procès de la Rixe d'Echirolles n'ont pu regagner Grenoble en matinée, pour participer à leur procès. Les parloirs du jour ont aussi été suspendus. 

Reportage Ager Oueslati et Dominique Bourget
Intervenants: Guillaume Darras, surveillant pénitentiaire -UFAP; Pascal Gaudot, secrétaire général UFAP

En fin de matinée, une représentante de la direction est venue rencontrer les manifestants pour se renseigner sur leurs intentions. Finalement, ils ont expliqué qu'ils poursuivaient leur action, créant une chaîne humaine devant l'entrée.  


Vers 13h30, c'est le sous-préfet de Saint-Jean de Maurienne, Morgan Tanguy, qui s'est déplacé. 


Finalement, à 14h50, 34 gardes mobiles ont délogé la vingtaine de gardiens qui poursuivaient le blocage du site. Le fourgon des trois accusés d'Echirolles est alors sorti.


Après la mutinerie

Le 20 octobre dernier, une quarantaine de détenus avaient allumé des feux dans l'enceinte de l'établissement pénitentiaire pour exprimer leur solidarité avec deux prisonniers à qui on avait refusé une permission de sortie pour des funérailles. L'épisode avait aussi donné aux émeutes de Moirans (Isère). 
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