Le propriétaire d'un chien et la directrice du centre équestre de Lescheraines étaient appelés à comparaître, ce vendredi 7 novembre. En cause, la violente agression d'une fillette, à l'été 2013, par un Doberman qui divaguait. Une peine d'amende a été requise seulement à l'encontre du maître.
Une fillette mordue par un Doberman en Savoie... par France3AlpesA la barre, la gérante d'un centre équestre et le propriétaire d'un Doberman qui, le 12 juillet 2013, avait grièvement blessé Léa, 10 ans. La fillette s'en est sortie mais ses parents ont engagé une procédure pour mettre en lumière "des négligences" dans la prise en charge de leur enfant par le centre équestre.
Interview des parents de Léa
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Si pour les parents de Léa, la faute est caractérisée, il n'en est pas de même pour le procureur qui n'a requis aucune condamnation à l'encontre de la gérante du centre. En revanche, pour le propriétaire du chien, une peine de 120 jours-amende (à 5 euros le jour) assortie d'une amende de 80 euros pour divagation, a été réclamée. Le jugement sera rendu en janvier.
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La crainte que le débat remue le passé du centre
Me Jean-François Camus, l'avocat de la gérante du centre équestre, avait demandé l'acquittement pur et simple pour sa cliente. Le réquisitoire qui demande sa relaxe ne peut que le rassurer. "Dans cette affaire, la responsabilité civile de ma cliente est peut être engagée, mais c'est un jeu d'assurances, c'est tout", explique-t-il. Un avocat qui n'avait qu'une seule crainte que l'amalgame soit fait avec l'incendie de 2004 au cours duquel six jeunes adolescents, une jeune femme et une saisonnière étaient morts dans le même centre équestre.Interview de l'avocat de la gérante
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Intervenant : Me Jean-François Camus, Barreau de Lille, Défenseur d'Aude Spellemaeker, gérante du centre équestre
Me Daniel Cataldi, défenseur de la partie civile, reste lui persuadé que "la faute indirecte est caractérisée". Pour le défenseur de la famille de Léa, il y a eu "une addition de fautes, d'abord du propriétaire du chien, qui était dangereux, et puis il y a eu des fautes dans l'organisation de la sécurité des enfants". Un avocat qui n'entend maintenant le 9 janvier, date du délibéré. "Il faut bien comprendre qu'il y a une symbolique dans cette action pénale. Ce n'est pas un accident qui résulte du hasard."
Interview de l'avocat de la partie civile
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Intervenant : Me Daniel Cataldi, défenseur de la partie civile