Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a salué ce samedi 2 janvier le "sang-froid" des quatre militaires attaqués devant la grande mosquée de Valence, notant qu'ils devaient leur savoir-faire à leur expérience sur les théâtres d'opérations extérieures.
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a salué ce samedi 2 janvier le "sang-froid" des quatre militaires attaqués devant la grande mosquée de Valence, notant qu'ils devaient leur savoir-faire à leur expérience sur les théâtres d'opérations extérieures.
"Je veux rendre hommage à ces militaires et en particulier au 1ère classe Roland, du 93e régiment d'artillerie de montagne de Varces en Isère, qui est blessé", a déclaré le ministre à Amman en marge d'une tournée de Nouvel An auprès des soldats déployés au Moyen-Orient. Il a loué le soldat pour sa "maîtrise de l'usage du feu". "Cette expérience-là on ne l'a que parce qu'on a fait des opérations", a ajouté M. Le Drian.
Le ministre n'a fait aucun commentaire sur les motivations de l'assaillant ni sur les circonstances de l'attaque. "Je veux que la justice suive son cours", a-t-il souligné.
Un homme a foncé vendredi au volant de sa voiture sur les quatre soldats en faction devant la grande mosquée de Valence, provoquant une riposte des militaires.
Le chauffeur a été touché à un bras et à une jambe. Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'un homme de 29 ans, originaire de Bron , dans la banlieue lyonnaise et inconnu des services de police.Son véhicule était immatriculé en Savoie.
Un des militaires a été touché par le véhicule à un genou et à un tibia. Un fidèle âgé a aussi été légèrement blessé à une jambe par une balle perdue. L'armée française mobilise 10.000 hommes sur le territoire national dans le cadre de l'opération Sentinelle, en appui des forces de police et de gendarmerie depuis les attentats de janvier et novembre.
Le 93e régiment d'artillerie de montagne de Varces a été notamment déployé en Afghanistan et à Djibouti.
La section antiterroriste n'est pour l'instant pas saisie
Le conducteur a agi seul. "On a vu cette personne, elle est d'origine maghrébine", a déclaré l'un des imams de la mosquée, Abdallah Dliouah. "La mosquée n'avait jamais reçu de menaces", a assuré M. Dliouah.
À ce stade de l'enquête, le parquet antiterroriste n'avait pas prévu de se saisir de l'affaire qui reste donc du ressort du parquet local.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a lui aussi condamné "avec la plus grande fermeté cette agression lâche" et réitéré "son appel à la sérénité et à la vigilance".
Dans un communiqué, le Recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a dénoncé l'acte d'un "individu déséquilibré, à tout le moins irresponsable" qui a "déshonoré la communauté musulmane en laissant libre cours à ses pulsions criminelles délirantes". Il a condamné cette "lâche agression" qui "mérite une sanction psychiatrique ou pénale à la mesure du désordre initial de l'esprit de cet individu".
Le 3 février 2015, à Nice, trois militaires en faction devant un centre communautaire juif avaient été agressés au couteau.