Un bébé gypaète barbu, une espèce de vautour rare et protégée, a été privé de l'un de ses parents, mort électrocuté. Pour éviter que l'oisillon ne meure de faim, les employés du Parc de la Vanoise, et de nombreux autre bénévoles, ont organisé son nourrissage dans des conditions compliquées.
Un gypaète barbu avait été retrouvé blessé sous une ligne à haute tension sur la commune de Valezan, en Savoie le 10 avril dernier. Malgré les soins reçus au centre du Tichodrome, ce spécimen adulte avait succombé à ses blessures. L’autopsie pratiquée avait confirmé l’électrocution.
Soupçonnant que ce gypaète adulte avait probablement laissé un oisillon dans son nid, les vétérinaires ont contacté les différents services chargés du suivi de la reproduction chez cette espèce pour tenter d’identifier le nid privé de l’un de ses adultes.
L'oiseau était l'un des deux adultes d’un couple basé à Peisey-Nancroix, suivi par les équipes du Parc national de la Vanoise.
Après avoir localisé le poussin, âgé d’un mois et donc très vulnérable aux températures et aux prédateurs, les employés du Parc de la Vanoise ont décidé de le nourrir eux-mêmes.
Ils ont alors mis en place un soutien alimentaire avec des placettes de nourrissage de petites dimensions. A cause du statut d’espèce protégée, ils ont dû demander une autorisation du préfet, qu’ils ont obtenu très rapidement.
Un bel élan de solidarité pour l'oisillon
Pour approvisionner et surveiller ce poussin et le deuxième adulte isolés, ils ont été aidés de bénévoles et du service des pistes du domaine skiable de ski de fond de Peisey-Vallandry et de la mairie de Peisey-Nancroix.
La municipalité a en effet mis à disposition un engin à chenillettes pour transporter les placettes de nourrissage et les restes fournis par l’abattoir de Bourg-Saint-Maurice.
Avec la hausse des températures et la croissance du poussin, le nourrissage a été interrompu et le spécimen se porte bien.