PORTRAIT. Quand Miguel Chevalier, pionnier de l'art numérique, vient se ressourcer dans son chalet en Savoie

Miguel Chevalier, précurseur de l'art virtuel connu à travers le monde, vient régulièrement se ressourcer dans son chalet de Haute-Tarentaise, en Savoie. Montagnard depuis son enfance, il s'investit dans cette vallée avec l'idée d'y développer des projets culturels contemporains.

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Quand il ne parcourt pas le monde pour exposer son art, Miguel Chevalier se ressource au Miroir, petit hameau niché au cœur de la Savoie, non loin de Sainte-Foy-Tarentaise.

"Dans le monde de l'art, on est en permanence obligé de se renouveler sinon, on a l'impression d'être stérile. Ce lieu a cet avantage de me permettre de me ressourcer", explique l'artiste.

Dans ce chalet familial et ces montagnes à perte de vue, Miguel s'est entouré d'objets qu'il affectionne et de quelques-unes de ses œuvres. Un cabinet de curiosité qu'il aime partager.

"Ça m'amuse de mettre des pièces qui s'inspirent de l'univers des cristaux, ajoute-t-il, désignant une œuvre. C'est intéressant parce que ce sont des structures fractales. Selon la température, on n'a jamais les mêmes flocons qui apparaissent."

Miguel Chevalier est un pionnier de l'art numérique, un chirurgien du pixel qu'il dissèque depuis les années 1980. Façades de monuments, lieux publics, expositions... Ses écrans géants interactifs questionnent et fascinent.

Renommée internationale

L'artiste, qui a exposé ses créations dans le monde entier, questionne notamment la manière dont le numérique organise notre société. Il est à l'origine d'installations numériques projetées à grande échelle telles que la sphère "Origin of the World Bubble", suspendue au-dessus d'Oxford circus à Londres.

Miguel Chevalier a vu très tôt dans le digital, un nouveau langage pictural. "Ce qui est intéressant dans cet art, c'est qu'on peut interagir. Avec la peinture, on reste passif, alors que là, on est en contact avec les œuvres, décrit l'artiste. On peut imaginer des œuvres projetées qui, quand les gens skient dessus, vont modifier la création que j'ai imaginée."

Des œuvres interactives, comme au Centre national du design de Singapour en 2015. L'artiste y avait exposé un tapis géant de lumière réagissant aux déplacements des visiteurs avec une succession de motifs faisant référence à l'univers numérique ou représentant des symboles mathématiques.

Miguel rêve aujourd'hui d'un vent de culture nouveau qui soufflerait sur la Tarentaise. Un musée à ciel ouvert où les artistes auraient carte blanche pour exprimer leur vision du monde sous toutes ses formes.

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