Présidentielle 2022. Michel Barnier à propos de la candidature de Zemmour : "Il faut du sérieux"

L'ancien ministre et député de la Savoie, Michel Barnier, a participé au dernier débat du Congrès des Républicains, ce mardi 30 novembre. Avec les quatre autres candidats, il est revenu sur la candidature d'Eric Zemmour à l'élection présidentielle de 2022.

Les candidats à l'investiture LR pour la présidentielle ont critiqué mardi 30 novembre, lors de leur dernier débat télévisé sur France 2, la "fébrilité" et le manque de "stature" d'Eric Zemmour, qui vient de se lancer dans la course pour 2022.

L'ancien député savoyard et négociateur européen pour le Brexit, Michel Barnier, n'a pas manqué d'attaquer le polémiste, qui venait, quelques heures plus tôt, de sortir un premier clip de campagne. "Il faut du sérieux, de la dignité, du respect", a affirmé Michel Barnier.

Il n'a pas été le seul à critiquer l'irruption d'Eric Zemmour dans cette présidentielle. Valérie Pécresse l'a présenté comme un "homme de provocations". Pour Xavier Bertrand, le candidat d'extrême droite "n'a pas la stature pour rassembler les Français". "Je ne laisserai personne être jugé sur sa couleur de peau, sa religion ou son prénom", a-t-il ajouté.

Eric Ciotti, qui a déjà dit sa préférence pour Eric Zemmour dans le cas d'un deuxième tour face à Emmanuel Macron, s'est montré plus timoré. Il lui a même reconnu "des constats que partagent beaucoup de Français". Mais "il manque dans le clip une espérance" et "la responsabilité de la droite républicaine est d'apporter des réponses à ces peurs", a ajouté le député des Alpes-Maritimes.

Des thèmes peu abordés

Ce débat, le dernier avant le congrès qui désignera le candidat de LR à la présidentielle, s'est poursuivi sur des thématiques moins abordées depuis le début de campagne : écologie, santé ou pouvoir d'achat.

Il y a peut-être des différences entre nous mais rien n'est insurmontable.

Michel Barnier.

Sur les institutions, Xavier Bertrand et Michel Barnier se sont dits pour un quinquennat unique quand les autres en souhaitent deux. "Il y a peut-être des différences entre nous mais rien n'est insurmontable", a affirmé Michel Barnier, qui a plusieurs fois critiqué les propositions de Valérie Pécresse sur le pouvoir d'achat qu'il a comparées à celles de François Hollande, ou sur son "comité de la hache" contre la bureaucratie.

Sur l'économie l'ancien négociateur pour le Brexit a souhaité "réinvestir dans les entreprises stratégiques" via un fonds souverain. Les candidats ont aussi égrainé leurs propositions sur la santé et la famille avec notamment une "grande politique familiale" pour Michel Barnier.

Le vainqueur connu samedi

À l'issue de ce dernier débat, le scrutin s'annonce très ouvert, chacun des quatre "gros" candidats pouvant prétendre au second tour, d'autant que l'approche du congrès a attiré de nouveaux adhérents.

Au total, 140 000 personnes pourront voter - très loin des quelque 4 millions d'électeurs de 2016, mais il s'agissait alors d'une primaire ouverte où chacun, moyennant 2 euros et une profession de foi, pouvait voter.

Le scrutin, électronique, se tiendra en deux tours : le premier du mercredi 1er décembre (8 heures) au jeudi 2 décembre à (14 heures) et le second du vendredi 3 décembre (8 heures) au samedi 4 décembre (14 heures). Le vainqueur sera connu samedi à 14h30.

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