Un policier de la brigade anti-criminalité de Chambéry (BAC) comparait ce jeudi 3 mars devant la cour d'appel pour avoir violemment frappé un marginal, en 2010 à Chambéry. En première instance, le policier avait été condamné à cinq ans de prison dont trois ferme.
Trois en de prison ferme et une interdiction d’exercer le métier de policier : en mars 2015, le tribunal correctionnel de Chambéry était allé au-delà des deux ans de prison ferme requis par le parquet et avait encore plus lourdement condamné ce fonctionnaire de la BAC poursuivi pour «violences avec arme par personne dépositaire de l’ordre public".
Le policier a donc décidé de faire appel. Il comparaît libre depuis ce jeudi 3 mars au matin. Les réquisitions sont attendues dans l'après-midi. L'affaire devrait être mise en délibéré.
Le rappel des faits
Dans la nuit du 23 au 24 avril 2010, Michaël Verrelle, un jeune homme de 29 ans, avait été matraqué par un policier de la BAC qui intervenait, avec trois autres collègues, dans le cadre d’une rixe entre jeunes en état d’ébriété à laquelle était mêlé michaël Verrelle. «A plusieurs reprises», ce policier avait frappé la victime avant de la faire volontairement tomber au sol provoquant son coma, selon une source judiciaire à l’époque des faits.«Mon client a été plongé dans le coma après les faits et a aujourd’hui une infirmité permanente avec un bras qui est mort et une jambe qui traîne», selon Olivier Connille, l'avocat de Michaël Verrelle, qui estime que l'affaire aurait pu relever de la cour d'assises.
Lors du premier procès, le policier, qui était poursuivi pour "violences avec arme par personne dépositaire de l'ordre public" avait affirmé que la victime s'était blessée toute seule, en tombant.