Il y a deux ans, naissaient les premières cultures de morilles en France. Aujourd'hui, on compte une quinzaine de producteurs dans l'hexagone. Parmi eux trois jeunes savoyards qui se sont lancés dans l'aventure... avec succès. Leur récolte est exceptionnelle!
Attention, dossier confidentiel! Oui, tout se passe à l'abri des regards, dans un endroit tenu absolument secret. On vous dira juste que le coffre à morilles est situé non loin de Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier. En toute discrétion donc, Jonathan, Rémi et Pierre, trois jeunes entrepreneurs savoyards, ont appris à cultiver le précieux champignon, l'onéreux comestible. Ils ont eu LA bonne idée.On comprend leur réserve quand on leur demande de dévoiler leur culture. Mais, aux anges après une magnifique récolte, ils ont accepté de montrer quelques étonnants spécimens devant les caméras de France 3 Alpes.
Reportage Marion Feutry et Ariane Combes
Intervenants : Jonathan Cabodi
Producteur de morilles, Rémy Barraud
Producteur de morilles, Pierre Girard
Producteur de morilles
La cueillette des trois compères est en effet exceptionnelle. Pensez donc, 60 à 80kgen perspective sur une parcelle de 300m² seulement. Les amoureux du divin végétal s'en lèchent déjà les babines, eux qui ont erré des heures à travers les taillis, désespérant de capturer une morille à l'état sauvage. Ce rendement est tout simplement inespéré pour un champignon cultivé en France depuis seulement deux ans.
Forts de leur précoce réussite, les producteurs se prennent à rêver: devenir le moteur du développement de la culture de morilles en France, et même participer à la naissance d'un nouveau métier, que dis-je, d'un nouvel art: celui de "morilleur"!
A 90 euros le kg, l'intégralité de la récolte de l'année a déjà été vendue. La morille de Savoie se dégustera bientôt, exclusivement, dans les assiettes de l'Auberge du Père Bise, restaurant une étoile au guide Michelin, situé sur les bords du lac d'Annecy. Heureux le Père Bise qui, comme Ulysse, va faire un beau voyage... gustatif!