Les syndicats de l'usine Rio Tinto de Saint-Jean-de-Maurienne réclament mardi une annonce "claire et précise" avant le 14 juillet concernant la reprise de leur entreprise, faute de quoi ils appelleront à la grève.
"Si dans les couloirs, et officieusement, la procédure de reprise est annoncée être en bonne voie, il est temps pour les salariés de faire entendre leur ras-le-bol", clame l'intersyndicale CGT-CFDT-CGC-FO dans un communiqué avant d'ajouter : "Tout le monde nous dit qu'une bonne annonce est imminente, soit! Mais pour les organisations syndicales, il n'est plus question de nouveaux reports"
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RTA a lancé un "test" pour la recherche d'un repreneur de son usine de Maurienne en mars 2012. Le géant minier anglo-canadien a ouvert des négociations exclusives avec le groupe allemand Trimet un an plus tard. Celui-ci, qui emploie 1.900 personnes, s'était donné jusqu'à la mi-juin pour trouver un accord pour la reprise du site de Maurienne et de celui de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne).
"Cette situation qui perdure est très difficile à vivre pour les salariés et pour leurs familles, elle est devenue aujourd'hui insoutenable", soulignent les syndicats dans leur communiqué.Ils appellent à la grève le 15 juillet à 05H00 du matins "dans le cas où il n'y aurait pas d'annonce avant le 14 Juillet".
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a dit ce mardi 8 juillet qu'il espérait qu'un accord soit trouvé "cette semaine" pour la reprise des sites de Saint-Jean-de-Maurienne et de Castelsarrasin.
Ce même jour, les représentants syndicaux ont quitté la séance d'une réunion de délégués du personnel "devant l'absence d'annonce concrète de RTA et en solidarité avec la détresse du personnel", selon le communiqué. "On leur a dit que les salariés en avaient marre", a commenté Yannick Bacaria, représentant syndical CGT.
"Et lundi, si on n'a pas de nouvelles, on bloque tout", a-t-il ajouté.