Au soir du drame de Courchevel ce 20 janvier, de nombreuses questions se posent sur l'état du bâtiment. C'était un ancien hôtel destiné à être réhabilité au printemps. Le maire de la commune a assuré qu'il était a priori "en bon état". Ce n'est pas l'avis de rescapés qui y vivaient.
Cet immeuble situé au coeur de Courchevel n'accueillait que des saisonniers qui travaillent dans la station. Cet ancien hôtel n'était apparemment plus aux normes pour héberger des clients, mais pouvait tout de même servir de logement pour le personnel.
Les conditions de sécurité étaient-elles remplies au moment de l'incendie ? Les premiers témoignages des résidents laissent entrevoir de graves déficiences, comme l'explique ce jeune homme, un des premiers à avoir appelé les secours.
Une soixantaine de saisonniers étaient hébergés dans ce bâtiment, qui appartient au groupe Tournier, un homme d'affaire local, propriétaire de plusieurs hôtels de luxe, et de restaurants dans la station et à Saint-Tropez. Une rénovation était prévue, pour le mois d'avril.
Quant à savoir si le bâtiment était aux normes au moment des faits, la réponse du maire dans l'après-midi était très confuse alors qu'il avait affirmé qu'a priori "personne n'avait connaissance qu'il était en mauvais état" Alain Mugnier a expliqué "que ses services étaient en train de vérifier les choses".
Les locataires quant à eux, parlent "d'un immeuble en très mauvais état, indigne de loger du personnel, et sans alarme incendie". L'enquête devra donc déterminer l'origine de l'incendie, mais aussi la conformité du bâtiment.
Reportage Gilles Ragris, Yves-Marie Glo & Sophie VillatteToujours est-il que l'incendie a été d'une violence extrême, au point que certains occupants, surpris dans leur sommeil, se sont jetés des balcons ou de leurs fenêtres, pour échapper aux flammes.
Reportage de Cédric Lepoittevin, Nathalie Rapuc, & Laetitia Di Bin