Triple meurtre de Bozel: 30 années requises contre Jordan Lenisa

C'est aujourd'hui jeudi 8 octobre que se tient le dernier jour du procès du triple meurtre de Bozel à la cour d'assises de Savoie. Cet après-midi, l'avocat général a requis 30 ans de prison avec une peine de sûreté de 20 ans. Le verdict est attendu ce soir. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Cet après-midi, l'avocat général a requis 30 ans de prison à l'encontre de Jordan Lenisa, avec une peine de sûreté des deux tiers, soit 20 ans. Le parquet a hésité à requérir la perpétuité en raison de l'âge de l'accusé (23 ans au moment des faits) et de ses problèmes psychiatriques. 

"J'ai la conviction, Jordan Lenisa, que vous auriez tué toute votre famille si les circonstances s'y étaient prêtées", a déclaré l'avocat général Jacques Dallest, en décrivant un "dossier qui nous confond d'horreur et d'incompréhension".

Le magistrat a dit avoir hésité à requérir la réclusion criminelle à perpétuité mais y avoir renoncé compte tenu du jeune âge et des "troubles psychiques" de l'accusé. "Jordan Lenisa, vous n'êtes pas un monstre. Vous êtes un jeune homme tombé dans le meurtre", a ajouté M. Dallest.

"Les raisons profondes de l'acte, elles sont psychologiques évidemment", a estimé l'avocat général, citant un "sentiment d'abandon" ou "la rivalité avec les frères". Mais "Jordan pouvait en vouloir à la fortune de son père. Il voulait tout sans rien faire", a-t-il ajouté. "Il y a la vie facile, la perspective de toucher le gros paquet qui l'a obsédé pendant des années."

Atteint de graves troubles de la personnalité, Jordan Lenisa affirme lui avoir tué son père par "haine" parce qu'il le "rabaissait tout le temps", et avoir "entendu une voix" qui lui disait de tuer aussi ses deux frères.

"J'ai pas tué pour l'héritage", a-t-il encore assuré jeudi. "Si j'avais voulu tuer toute ma famille, je m'y serais pris autrement. Quand on veut tuer pour l'héritage, c'est quelque chose qui se réfléchit, pas quelque chose qui se fait sur un coup de tête."  Sa mère et sa soeur, les deux survivantes de la famille, sont en revanche convaincues qu'il en voulait à la fortune de son père, acquise en brevetant un procédé d'isolation des murs et façades.

Compte-rendu d'audience avec Nathalie Rapuc & Maxime Quéméner






Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information