Deux ans de travaux et douze millions d’euros ont été nécessaires pour remplacer le passage à niveau n°18, à Viviers-du-Lac (Savoie). Deux tunnels sous les rails ont été inaugurés ce vendredi 15 septembre.
Pour le maire (SE) de Viviers-du-Lac, village savoyard au nord de Chambéry, c’est un "soulagement" et la fin d’un travail de longue haleine. Ce vendredi 15 septembre, deux tunnels, l’un routier sur la RD17, l’autre cyclistes et piétons, étaient inaugurés là où se trouvait deux ans plus tôt le passage à niveau n°18. "Un tournant pour le village", s’enthousiasme Robert Aguettaz, et même "une victoire pour la commune".
Depuis 2009, l’élu espère voir disparaître l’ouvrage, qu’il juge être "l’un des plus dangereux de Rhône-Alpes". "Il y a eu des accidents qui auraient pu avoir des conséquences très graves", expose-t-il, citant "des barrières arrachées" et "des scooters qui se sont retrouvés sous des trains". L’accident d’Allinges, dans lequel sept collégiens ont trouvé la mort, le pousse à chercher les financements afin de trouver une alternative pour les 10 000 voitures qui passent quotidiennement.
Coût final du chantier : 12 millions d’euros, dont la moitié prise en charge par l’Etat. Au chemin de croix administratif, il a fallu ajouter le défi technique, réalisé en mai 2022 : pousser les deux ponts-rails d’une voie ferrée empruntée. "Ce qui était très compliqué, c’était de rétablir la circulation ferroviaire le dimanche, souligne Jean-Paul Cart, responsable du service études et travaux du département, l’un des maîtres d’ouvrage. SNCF Réseau avait 86 h pour à la fois couper les rails, faire les déblais dans le talus, pousser les ouvrages, remblayer et remettre les rails." Et de conclure : "C’est ce qu’on appelle une opération coup de poing !"