Elle a conquis de haute lutte la médaille d'or lors des derniers championnats du monde, en 2012 à Bercy. Mais ce samedi 23 mars, loin des tatamis et des projecteurs du palais omnisport, c'est dans le petit village savoyard d'Aillon-le-Jeune que Nadège Ait-Ibrahim a été accueillie comme une star.
Une banderole au pied du clocher, un drap blanc déplié en grand et sur lequel les habitants d'Aillon-le-Jeune expriment leur fierté. Ce samedi, le petit village des Bauges accueillait en grande pompe la championne du monde de Karaté. Un honneur mais certainement pas un hasard.
Dans la petite commune d'à peine 430 habitants, ils sont une quarantaine à pratiquer cet art martial. Depuis 2007, un club s'est implanté ici. Plusieurs fois par semaine, les licenciés de 6 à 62 ans s'entraînent ensemble. Alors forcément, au village, Nadège Aït-ibrahim est connue de tous ou presque. Lors de la finale des derniers mondiaux, le petit club savoyard avait même envoyé une délégation à Bercy pour la soutenir. Il faut dire que son président, Alain Gréco, connaît le papa de la championne depuis très longtemps.
C'est donc en amie que Nadège Aït-Ibrahim est venue dispenser un mini-stage ce samedi. Quelques heures d'entraînements, des petits combats et une bonne dose de conseils, notamment à destination des demoiselles d'Aillon-le-Jeune. Car, c'est une spécificité locale, le club compte plus de filles que de garçons dans ses rangs. Et ce sont les demoiselles qui font les plus beaux résultats puisque quatre d'entre elles s'apprêtent à disputer les championnats de France junior. En attendant, peut-être, de devenir à leur tour championnes du monde.