Alors que les écologistes repartent en guerre contre le Lyon-Turin, la Fédération Nationale des Usagers des Transports approuve, elle, la démarche du gouvernement qui envisage un financement du projet ferroviaire à partir d’un péage sur le trafic routier de fret franco-italien.
"Le gouvernement vient de confier aux parlementaires Michel Destot et Michel Bouvard une mission relative au financement du projet Lyon-Turin à partir d'un péage routier. Cette initiative répond à une demande de longue date de la FNAUT", peut-on lire dans un communiqué de cette Fédération.
Ces usagers rappellent que "la Suisse a pu financer seule la construction de deux tunnels ferroviaires de base, le Lötschberg (36km) et le Gothard (57km), en instaurant une redevance kilométrique poids lourds."
Les vallées alpines sont des couloirs à camions dangereux et pollués"
Pour la FNAUT, "le trafic routier de fret transitant à travers les Alpes Françaises (2.600.000 camions par an soit plus de 90% du trafic total de fret) a transformé les vallées alpines en couloirs à camions dangereux et pollués (...) Il est illusoire de croire que l'abandon du Lyon-Turin bénéficierait au réseau ferré existant: il entraînerait au contraire de nouveaux et très coûteux investissements routiers sur l'axe France-Italie."
Lundi 19 janvier, lors d'une conférence de presse, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, a expliqué que "d'autres solutions sont possibles sur le fret ferroviaire dans la zone des Alpes" et qu'il faut s'inspirer de la Suisse et de l'Autriche, où "ils ont réutilisé des lignes anciennes".