Vague artificielle, escalade... La station de Courchevel mise sur de nouvelles activités pour attirer les non-skieurs

Face à une baisse de fréquentation continue, les stations de ski misent sur les à-côtés pour continuer à attirer des clients. C'est le cas à Courchevel où on peut se baigner, grimper... sans forcément skier.

C'est l'une des stations de ski les plus réputées pour les amateurs de glisse. Implantée au coeur du domaine des Trois-Vallées, Courchevel (Savoie) bénéficie d'une image haut de gamme dans les médias, au même titre que ses voisines. Mais à côté du ski, rares sont ceux qui imaginent le nombre d'activités organisées par la station pour se diversifier.

Baignade, escalade, luge... Le domaine a lourdement investi pour attirer un nouveau type de clientèle, pas forcément à l'aise sur des skis. Désormais, un quart des touristes ne skient pas pendant leur séjour. C'est dans ce contexte que Courchevel a inauguré, en 2016, le plus grand complexe aquatique de montagne en Europe.
 


Les amateurs de glisse sous toutes ses formes peuvent ainsi s'essayer à une vague artificielle, attraction qui n'existe dans aucune autre station du continent. "Ils ont fait du ski la semaine, là ça les change un petit peu. Quand il ne fait pas beau, ça peut être une alternative", note Axel Cornut, un vacancier qui a emmené ses enfants profiter de l'attraction.
 
Un plaisir qui a un coût : 29 euros par personne pour une session de 30 minutes. Et ce n'est pas tout. A côté de la vague, les touristes peuvent aussi se baigner dans plusieurs bassins, se laisser porter par une rivière sauvage, profiter de toboggans géants et d'un bain extérieur chauffé avec vue sur les montagnes. "Ca reste un loisir cher mais pas excessif. Et le cadre le rend encore plus sympathique", ajoute Axel Cornut.

Après la session piscine, la famille de vacanciers prend la direction de la salle d'escalade. Là aussi il faut mettre la main à la poche : 15 euros chacun pour une demi-journée. Au total, ils auront déboursé 201 euros pendant leur séjour. Pour séduire cette nouvelle clientèle à la recherche d'autres expériences, les stations n'hésitent pas à mettre les moyens. Pour s'offrir son centre aquatique flambant neuf, la municipalité a investi la somme colossale de 63 millions d'euros.
 


 

Investissements nécessaires


Désormais, les vacances au sport d'hiver ne se résument plus simplement au ski pour l'essentiel des touristes. Preuve en est, le nombre de journées-skieurs (mesure de fréquentation des stations à la journée) ne cesse de diminuer à chaque saison depuis plus de 10 ans. En 2008, on en comptait 1 344 000 à Courchevel contre 1 134 000 pour la saison 2018, soit une baisse de 16%.

"Il y a 20 ans, les skieurs étaient sur le domaine pendant environ 6 heures. Aujourd'hui, pendant 4 heures ils font un ski extraordinaire, donc il faut occuper ces fins de journée", note le maire (SE) de Courchevel Philippe Mugnier. Alors les stations doivent aussi se renouveler sur les pistes, un virage que Courchevel a négocié en ouvrant un nouveau circuit de luge il y a deux ans.
 

Trois kilomètres de descente qui rappellent les grands prix de Formule 1. Une activité très recherchée par les non-skieurs. "Ca fait déjà trois fois qu'on en fait, c'est impeccable. Les sensations sont nickel", témoigne une vacancière. La piste a coûté 1 million d'euros au domaine skiable, un investissement pas encore rentable mais nécessaire à long-terme pour la survie de la station.
 

 
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