VIDÉO. Il va participer au triathlon le plus dur au monde : un Savoyard sur le Norseman, un Ironman extrême en Norvège

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Guillaume Pochon, triathlète savoyard, s'élance ce samedi 5 août sur le Noresman, un Ironman de l'extrême en Norvège ©France 3 Alpes / G. Ragris - J. Mériot - E. Gavinet - M. Ducret

"C'est la course qui fait pleurer les triathlètes" : Guillaume Pochon prend le départ, ce samedi 5 août à 5h30 du matin, du Norseman en Norvège. Le Savoyard est l'un des 27 Français à avoir été tiré au sort pour tenter de boucler ce triathlon XXL, l'Ironman réputé le plus dur au monde.

"This is not for you", "ce n'est pas pour toi". Le Norseman affiche la couleur : 3,8 km dans l'eau fraîche des fjords, 180 km de vélo dignes d'une étape du Tour de France et un marathon sous forme de trail en montagne pour boucler le tout. 99,9% de la population est bien d'accord. Non, ce n'est pas pour nous.

Guillaume Pochon fait partie des autres, de ces grands aventuriers de la limite physique, qui repoussent les confins de la performance. De ceux à qui il ne faut jamais dire "impossible", sous peine de les piquer au vif et de les voir se ruer sur l'objectif. 

France 3 Alpes est allé à sa rencontre près d'Aix-les-Bains, à quelques jours de son plongeon matinal dans le grand bain glacé de la mer du Nord.

"J'ai vraiment hâte d'y être, d'en découdre. Il n'y a pas de peur, un peu d'appréhension pour la mécanique. Le vélo, je le fais réviser mais il peut toujours y avoir une crevaison, une casse de chaîne, une chute, on ne peut pas trop maîtriser. Mais sinon, pas de peur et beaucoup d'envie, beaucoup de motivation", nous confie-t-il.

"Le vélo, c'est la clé"

Il en a passé des heures sur le vélo, à rouler autour du lac du Bourget et d'Aix-les-Bains. Répéter l'effort, encore et encore. "En triathlon longue distance, le vélo c'est la clé. Si on arrive à être performant à vélo et à ne pas se cramer, il nous reste les jambes pour faire un bon marathon derrière", indique-t-il. 

"J'ai roulé 7000 km cette année, beaucoup de volume et de grosses sorties de plus de six heures avec des enchaînements de course à pied. Je me sens prêt mais chaque course est différente, chaque jour est différent et on ne peut jamais vraiment savoir si on en a fait assez. Il ne faut pas trop en faire non plus. C'est délicat, c'est un équilibre à trouver. Mais je pense que le travail a été fait", estime le triathlète savoyard.

Il aura 2h15 maximum pour sortir de l'eau, 12 heures pour terminer le vélo et se lancer sur le marathon et enfin 14h45 maximum pour arriver au pied du mont Gaustatoppen et entamer son ascension.

Décrocher le Graal : le t-shirt noir des 160 premiers

320 concurrents et concurrentes vont prendre le départ mais seulement la moitié aura droit au Graal : le tee-shirt noir, symbole de la réussite du parcours jusqu'au sommet. Les autres pourront finir et effectuer la même distance, mais ils ne pourront accéder à la ligne d'arriver sur le mont Gaustatoppen, ils devront redescendre pour aller glaner un tee-shirt blanc.

Arrivé en Norvège, Guillaume Pochon a partagé ses dernières impressions sur sa page Facebook ce vendredi. 

"Après tous ces longs mois d'entraînement, de préparation, de sacrifices, d'organisation et de logistique, après tant d'efforts, de temps et d'énergie investit, nous y sommes enfin ! Le rêve est à porter de bras, de jambes...L'objectif avoué et non dissimulé est d'aller chercher, en famille, ce fameux teeshirt noir tout là-haut, mais je souhaite avant tout ne pas avoir de regret demain soir (pb mécanique, pb logistique, défaillance...). Si ma course est réussie et qu'il y a 160 camarades meilleurs que moi, je n'aurais aucun problème à ramener avec fierté le teeshirt blanc au pays", écrit-il. 

Une aventure en famille, avec femme et enfants

Guillaume Pochon a embarqué dans ses valises et dans cette aventure toute sa famille qui assurera l'assistance, la logistique et les ravitaillements ce samedi, en Norvège.

Voilà des mois que le foyer se prépare à l'événement (voir le reportage ci-dessous tourné au mois d'avril).

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Rencontre avec Guillaume Pochon et sa famille à Aix-les-Bains - avril 2023 ©France TV / Gilles Ragris, Joane Mériot et Gilles Neyret

"Donner le meilleur" de soi-même

"Ce n'est pas pour vous. Rien de personnel, mais ce n'est pas pour vous. C'est une course pour ceux qui se battent, qui font preuve de résilience, au mental plus fort que le corps", continuent les organisateurs sur le site dédié à l'événement.

"Ils ne cherchent pas à être les meilleurs, tout ce qui les intéresse c'est de donner le meilleur d'eux-mêmes. Il n'y a pas de futilité, on ne leur tient pas la main, on ne prend pas de gants. Ils sont en quête de quelque chose de plus grand, leur équipe derrière eux, un sourire sur le visage"

Guillaume Pochon s'élancera avec le dossard 269. Il pourra dire ce samedi soir, si le Norseman s'est trompé. Si cette course de l'extrême était bien faite pour lui. De ce qu'on a vu, il coche, en tout cas, toutes les cases. Nul ne sait quelle sera sa performance, mais pour l'état d'esprit, les Norvégiens ne devraient pas être déçus.

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