À Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), ce nouveau viaduc devrait être opérationnel en 2026. Il comptera sept lignes ferroviaires sur le tracé de la future ligne Lyon-Turin.
22 mètres de large, 50 mètres de long pour un poids de 1 200 tonnes. À Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), un colosse tente de se faire une place depuis ce mardi 10 décembre. Ce viaduc ferroviaire, construit en Alsace et livré en trois parties cet été, est un maillon essentiel pour relier le tunnel de base du Lyon-Turin, dont l'entrée est à quelques kilomètres.
Un chantier exceptionnel
"Aujourd'hui, le génie civil avance, se réjouit Sébastien Fournier, responsable de maîtrise d'ouvrage à SNCF Réseau. Le fait de voir un ouvrage comme ça qui avance, c'est spectaculaire et exceptionnel".
Sur place, de nombreux badauds assistent à cette opération particulièrement minutieuse. Le viaduc n'avance que de dix mètres par heure, en glissant. "C'est magnifique de voir ça. C'est un chantier hors norme, s'enthousiasme un riverain. On voit ce pont avancer à une toute petite vitesse, mais il va aller au bout tranquillement. C'est merveilleux".
Le tracé du "grand gabarit" plébiscité
Ce mardi 10 décembre, le tracé dit du "grand Gabarit" a été plébiscité par l'État. C'est le projet le plus rapide, mais aussi le plus coûteux, car il nécessite le creusement de nouveaux tunnels sous les massifs de Chartreuse et de Belledonne. Il devrait permettre de transporter 28 millions de tonnes de marchandises par an. Mais cette ligne sera mixte et servira également au transport de voyageurs, en plus du fret.
Les études d'avant-projet commenceront début 2025, pour une somme de 164 millions d'euros. Au total, sur l'ensemble du projet, la facture française s'élèvera entre 10 et 15 milliards d'euros.