Le procureur d'Annecy, Éric Maillaud, a répondu aux questions de France 3 Alpes, alors que les enquêteurs envisagent de diffuser le portrait robot du motard aperçu sur les lieux de la tuerie de Chevaline. Découvrez son interview complète.
"Dans ce drame, on a un certain nombre de certitudes" a confié le procureur d'Annecy, Éric Maillaud, devant la caméra de France 3 Alpes, alors que les enquêteurs sont sur le point de diffuser un portrait robot d'un des suspects, impliqué dans la terrible tuerie de Chevaline, survenue en septembre 2012.
Si certaines zones d'ombres restent à élucider plus d'un an après, les enquêteurs sont tout de même sûrs de certains éléments. "Cette tuerie a été perpétrée par quelqu'un qui manie parfaitement les armes, qui est quelqu'un de parfaitement froid. Cela suppose au minimum quelqu'un qui suit et quelqu'un qui est capable d'être plus mobile et éventuellement commettre le crime" a précisé Éric Maillaud.
"Une enquête c'est aussi une stratégie"
À la question, "Pourquoi le portrait robot, créé en septembre 2012, est seulement diffusé en début de semaine prochaine ?", le procureur d'Annecy répond très clairement.
"Il y a parfois des éléments que les enquêteurs veulent garder pour eux, parce qu'ils craignent la disparition de tel ou tel élément. La difficulté d'un portrait robot c'est qu'il doit être parfaitement fiable. Lorsqu'il est le fruit de un ou deux témoignages croisés, on se demande parfois s'il est parfaitement fiable. Il s'agit en tout état de cause d'un motard qui est casqué et qui porte une petite barbe. Pour identifier un visage, cela représente un intérêt limité."