Dans son premier long métrage "Good luck Algeria", en salles ce mercredi 30 mars, Farid Bentoumi raconte l'histoire vraie de son frère, Nourredine, un ingénieur grenoblois qui représenta l'Algérie à l'épreuve des 50 km de ski nordique aux jeux Olympiques de Turin en 2006.
"Un Algérien sur des skis, c'est mille fois mieux qu'un Suédois !" Pour sauver leur entreprise de skis haut de gamme de la faillite, Stéphane et Sam se lancent un défi fou: qualifier Sam aux JO sous la bannière de son pays d'origine, l'Algérie. Le réalisateur d'origine savoyarde Farid Bentoumi achosi, pour son premier long métrage d epuiser dans l'histoire familiale, ou plitôt dans celle de son frère, Nourredine.
Cet ingénieur grenoblois non seulement représenta l'Algérie à l'épreuve des 50 km de ski nordique des JO de Turin, mais iI fut aussi le porte-drapeau de la délégation algérienne lors de la cérémonie de clôture. "Son aventure symbolisait vraiment la trajectoire qu'on voulait raconter: un franco-algérien qui habite en France et se lance dans un défi qui va le rapprocher de ses racines", explique Farid Bentoumi.
"Et puis l'histoire d'un homme qui fait les JO à ski pour l'Algérie a un potentiel comique fort", ajoute le cinéaste dont le film a obtenu le prix du public au dernier Festival du film méditerranéen de Montpellier.
Originaire d'Echirolles, c'est Sami Bouajilah ("Omar m'a tuer", "Indigènes") qui incarne Sam, alias Nourredine Bentoumi, dans cette comédie touchante qui aborde plusieurs thèmes: l'entreprise, le dépassement de soi mais aussi, et surtout, le poids de l'héritage familial. "Le fait que Samir fasse les JO sous la bannière algérienne pour sauver sa boîte qui fait des skis 100% français est un pied de nez à tous les débats sur l'identité nationale", estime Farid Bentoumi, né de père algérien et de mère toulousaine.
Quant au rôle du père, il est tenu pour Bouchakor Chakor, un retraité d'origine algérienne vivant à Grenoble dans un foyer du quartier St Laurent. Présent avec toute l'équipe du film lors de sa présentation au festival de l'Alpe d'Huez en janvier dernier, Bouchakor a déclaré à propos de "Good luck Algéria" : "Le plus beau cadeau de ma vie, c'est çà !"
Chronique sociale sur le déracinement, l'identité et l'intégration, "Good luck Algeria" rend également hommage aux valeurs du sport à travers quelques belles séquences d'entraînement dans les forêts enneigées. Le film fait immanquablement penser à "Rasta Rockett", la comédie signée Jon Turteltaub (1994) adaptée de la véritable histoire de l'équipe jamaïcaine de bobsleigh aux jeux Olympiques de Calgary en 1988.
