Un Grenoblois de 71 ans, déjà condamné pour possession d'images à caractère pédopornographique, a été extrait de sa cellule en début de semaine pour être interrogé. Il est soupçonné d’avoir regardé "en streaming" des viols subis par des enfants aux Philippines.
C'est un signalement de Yahoo aux autorités judiciaires américaines qui a tout déclenché.
Il mettait en cause une plateforme de diffusion de vidéos filmées par webcam en direct sur internet qui proposait d'acheter des prestation sexuelles diverses et variées.
L’enquête a révélé l’existence d’un "réseau mettant en relation des clients et des personnes, installées aux Philippines. Ces derniers agissaient sur commande et faisaient subir des viols à des enfants en suivant les instructions des donneurs d’ordre", selon Le Dauphiné Libéré qui a révélé l'affaire
Le FBI a alerté la police française en avril 2016. L’enquête a été prise en charge par l'OCRVP, l'office central de répression des violences aux personnes, basée à Nanterre, en région parisienne.
Le compte internet incriminé a été identifié en septembre. Il s'agit de celui d'un Grenoblois de 71 ans, condamné par le tribunal correctionnel de Valence, à 3 ans de prison, pour détention d'images à caractère pédopornographique.
Le suspect nie les faits
Le suspect a été extrait de sa cellule ce lundi 10 octobre pour être interrogé. Pour l'instant, il nie les faits selon Jean-Yves Coquillat, procureur de Grenoble. Il se dit victime d'une usurpation d'identité, son compte aurait été piraté. Il nie avoir un quelconque intérêt pour la sexualité avec des mineurs. Il aurait aussi expliqué qu'il prenait des médicaments qui le privaient de toute mémoire.
Le parquet a ouvert une information judiciaire pour complicité de viols sur mineurs avec actes de tortures et de barbarie, association de malfaiteurs et détention d’images pédopornographiques. Mis en examen par le juge d’instruction chargé de l’affaire, le septuagénaire a ensuite été placé sous mandat de dépôt par le juge des libertés et de la détention.
Il est retourné dormir en prison à Varces dès mardi soir.
