Ils sont sur le bord de la route, en quête de bidons et de musettes. L’occasion aussi pour ces amateurs de la Grande Boucle de ressentir, au plus près, le souffle du peloton.
Si dans le peloton, il y a le maillot jaune, le spécialiste de la montagne ou celui du sprint, sur le bord de la roue, il y a celui du bion et de la musette. Il est posté, lors de chaque étrape, juste après le point de ravitaillement et a lui aussi sa propre technique. "Par rapport à la configuration de la course, on se met à la distance où on présume que les coureurs jetteront le plus de musettes pour en récupérer un maximum", explique Joël, un habitant de Ville-Issey dans la Meuse. Nous l’avons rencontré lors de l’étape entre Albertville et Saint-Gervais-les Bains, qui a vu le français Romain Bardet arriver vainqueur.
Continuer à vivre sa passion
Voilà six ans qu’il procède ainsi avec à la clef des centaines de bidons récoltés. Une façon pour cet ancien coureur cycliste de continuer à vivre sa passion. Et le plus important pour l’homme, c’est de venir marquer sa place avant le passage du peloton. "Venir comme, en amont, ça dissuade un peu les autres. En faisant ça, on estime qu’il n’y a en pas un qui viendra se mettre au même endroit", confie Joël.Pour la dernière étape des Alpes prévu ce samedi, l’ancien coureur sera encore là, au point de ravitaillement. L’occasion pour lui de ressentir le souffle du peloton, une ultime fois, avant l’année prochaine.
Voir le reportage de Jean-Christophe Solari et Christian Matthieu