Laurent Wauquiez, le président LR de la Région, a annoncé, ce mercredi 29 juin, vouloir lancer des études pour faire rouler un TGV entre Grenoble et Lyon. Une volonté qui, si elle se concrétise, fera le bonheur des Grenoblois, pas forcément des usagers des gares intermédiaires.
"On va lancer les études pour faire rouler un TVG entre Grenoble et Lyon", a affirmé Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes dans une interview accordée à nos confrères du Dauphiné Libéré. "On ne peut pas laisser Grenoble dans la situation indigne qu’elle connaît aujourd’hui avec sa liaison ferroviaire entre Grenoble et Lyon. L’état de cette ligne est une catastrophe, cet héritage est une honte", a-t-il précisé.
Crédible ou pas, cette annonce fait des heureux en gare de Grenoble. Car ici, pour rallier Lyon, c’est un peu la galère! Compter 1h15 minimum. "C’est très long. C’est long quand on va à Lyon mais surtout quand on va à Paris", confie un habitué de cette ligne, le TGV roulant à la vitesse d'un TER durant près d'une heure.
Gagner jusqu’à 30 minutes de trajet
Si la durée du voyage pose problème, la ligne est souvent pointée du doigt pour ses retards fréquents. En novembre 2015, les retards moyens étaient évalués à 16 minutes par les voyageurs via une application mobile lancée par l'association de défense des consommateurs, UFC-Que choisir. Seulement 87,4% des trains étaient alors à l’heure.Au Conseil départemental, l’annonce de Laurent Wauquiez crée l’enthousiasme. Les études, pour gagner jusqu’à 30 minutes de trajet, devraient être lancées fin septembre 2016. "Il s’agit maintenant de savoir quel est le meilleur tracé. Ce sera une ligne indépendante. L’objectif est de sortir la ligne à grande vitesse du trajet TER actuel", précise Jean-Claude Peyrin, vice-président LR du Conseil départemental.
Pour Éliane Giraud, sénatrice PS de l’Isère, "la desserte de Grenoble est un véritable enjeu. Elle ne se règle pas à coups de déclarations par voie de presse". La conseillère régionale s’est en fait déclarée surprise de l’annonce du président de Région, "puisque ces études existent" déjà. Le chantier a même été estimé à plus d'1,5 milliards d’euros et devrait prendre au moins 10 ans.
Certains usagers se montrent toutefois inquiets, ceux du Nord-Isère qui composent le gros des troupes sur cette ligne en matinée et fin d'après-midi. Eux redoutent de voir simplement passer le TGV. Comment arrêter un train rapide à chaque gare? Ils militent plus pour une 3e voie sur cet axe.
Reportage de Jordan Guéant, Didier Albrand et Azedine Kebabti
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