Tunnel du Chambon: ils vivent au-dessus de la montagne qui va s'effondrer

Alors que l'effondrement de la montagne qui porte le tunnel du Chambon est imminent, il est un hameau où les habitants sont impatients. Aux Aymes, sur la commune de Mizoën, sept familles vivent au-dessus du pan appelé à glisser dans le lac. Pour eux, le glissement marquera la fin des craintes.

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Ils sont à 150m environ au-dessus de la faille, au-dessus du point de décrochement de la montagne qui glisse peu à peu dans le lac du Chambon. Ils entendent déjà le bruit des roches et de la terre qui tombent. Mais ce n'est rien par rapport à ce qui est annoncé d'ici au 5 juillet. Les capteurs permettent de fixer approximativement la chute du pan de montagne. En revanche, pour la quantité des gravats, la fourchette est grande: entre 100.000 et 800.000m3, soit plusieurs centaines de milliers de tonnes. 

Ce jeudi 2 juillet au soir, alors que l'événement devenait imminent, leur maire est passé voir les villageois pour les rassurer. Il est conseillé de partir, mais, s'ils restent, la chute n'aura pas de conséquences directes sur le hameau. Le bruit risque d'être terrifiant et la poussière dégagée impossible à respirer. Il faudra rester confiné. Certains ont fait le choix de partir, plus pour des questions d'accessibilité. Le secteur est quadrillé par les gendarmes. 

Reportage Joëlle Ceroni et Vincent Habran 
Intervenants : Des habitants et Bernard Michel, maire de Mizoën

Pour Bernard Michel, maire de Mizoën, l'effondrement de la montagne devrait soulager les habitants de sa commune. Ce n'est pas tant le glissement qui les inquiète mais la situation qui a découlé de la fermeture du tunnel du Chambon, en avril. Au moins, quand tout sera tombé, les travaux pourront enfin commencer sur cet axe crucial entre Isère et Hautes-Alpes. "Compte-tenu des problèmes d'accessibilité, des problèmes humains pour nos voisins de La Grave et de Villar d'Arène, les gens attendent avec impatience l'arrivée du phénomène", explique encore Bernard Michel.  
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