Alors que l'effondrement de la montagne qui porte le tunnel du Chambon est imminent, il est un hameau où les habitants sont impatients. Aux Aymes, sur la commune de Mizoën, sept familles vivent au-dessus du pan appelé à glisser dans le lac. Pour eux, le glissement marquera la fin des craintes.
Ce jeudi 2 juillet au soir, alors que l'événement devenait imminent, leur maire est passé voir les villageois pour les rassurer. Il est conseillé de partir, mais, s'ils restent, la chute n'aura pas de conséquences directes sur le hameau. Le bruit risque d'être terrifiant et la poussière dégagée impossible à respirer. Il faudra rester confiné. Certains ont fait le choix de partir, plus pour des questions d'accessibilité. Le secteur est quadrillé par les gendarmes.
Reportage Joëlle Ceroni et Vincent Habran
Intervenants : Des habitants et Bernard Michel, maire de Mizoën
Pour Bernard Michel, maire de Mizoën, l'effondrement de la montagne devrait soulager les habitants de sa commune. Ce n'est pas tant le glissement qui les inquiète mais la situation qui a découlé de la fermeture du tunnel du Chambon, en avril. Au moins, quand tout sera tombé, les travaux pourront enfin commencer sur cet axe crucial entre Isère et Hautes-Alpes. "Compte-tenu des problèmes d'accessibilité, des problèmes humains pour nos voisins de La Grave et de Villar d'Arène, les gens attendent avec impatience l'arrivée du phénomène", explique encore Bernard Michel.