Durant la semaine à venir, les températures seront inférieures en moyenne de "quatre à huit degrés" aux normales saisonnières, selon Météo-France, qui ne s'attend toutefois pas à des records de froid. Dans la région, les températures avoisineront les -10°C en plaine, et les -15°C dans les stations.
Le coup de froid attendu, qui survient après une forte tempête hivernale, ne devrait pas avoir la même intensité que la dernière vague de froid notable, en 2012, selon Météo France.
C'est cependant la première fois depuis cette date que le pays connaîtra "un froid aussi généralisé et peut-être durable", précise Emmanuel Demaël, prévisionniste à Météo-France.
Dimanche 14 janvier, les températures étaient déjà inférieures de deux à quatre degrés aux normales saisonnières, sauf en Bretagne.
Des températures en chute mardi
Les températures vont chuter à partir de lundi, et surtout de mardi. Elles seront parfois fortement négatives la nuit et vont éventuellement le rester toute la journée. "Il fera froid un peu partout mais le froid sera plus prégnant dans l'Est et le centre que vers l'Atlantique", précise M. Galois, de Météo-France.
"Les températures ressenties seront au plus bas mercredi et jeudi car il y aura plus de vent", précise M. Demaël. Ainsi, dans le Nord-est, une température de moins 10 conjuguée à une bise de 50 km/h, "donnera lieu à un ressenti de moins 20 environ".
Selon Météo-France, ce froid glacial et sec devrait durer toute la semaine, voire se poursuivre au-delà. La faute à un anticyclone qui fait descendre de l'air froid du nord-est de l'Europe vers la France.
Au cours de la semaine, Météo France annonce des minimales de -9° à Grenoble, -8°C à Chambéry et -10°C à Annecy.
Les services publics mobilisés
Face à cette offensive du froid, le gouvernement a mis en place samedi un "pilotage national quotidien" pour anticiper au mieux les besoins, a annoncé Matignon. Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a appelé les collectivités locales et les associations à mettre à disposition des gymnases, des salles communales, des accueils de jour, pour les personnes sans abri.
La sécurité civile, la police, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers sont également sur le pont. Un "bilan quotidien des besoins" doit être établi par les préfets.
Attention au monoxyde de carbone
La ministre de la Santé Marisol Touraine avait appelé dès vendredi à "une vigilance accrue, notamment pour prévenir les intoxications au monoxyde de carbone, les chutes dues à la neige, ainsi que les conséquences sanitaires liées au froid".
Pour éviter les intoxications au monoxyde de carbone, elle a demandé qu'un spot soit diffusé à la radio à partir de ce week-end.
Une surconsommation d'energie ?
Bien que le froid risque d'entraîner une hausse de la consommation d'électricité, les Français utilisant massivement du chauffage électrique, "il n'y a pas de coupures programmées", a indiqué le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, RTE.
Il pourrait cependant être contraint de déclencher dès mardi des mesures exceptionnelles. La première serait "une alerte" diffusée "la veille pour le lendemain", encourageant les consommateurs à réduire leur consommation pendant les heures de pointe.
À Grenoble, GEG a déjà demandé à ses clients de limiter leur consommation d'énergie.
Ce coup de froid survient alors que la France est au plus fort d'une épidémie de grippe saisonnière.