Pour la troisième fois consécutive, la justice a débouté jeudi le transporteur Prosegur qui l'avait saisie en référé pour tenter de faire déclarer illégaux les piquets de grève des convoyeurs de fonds de ses trois sites rhônalpins.
Dans son ordonnance, le Tribunal de Grande Instance de Lyon déboute le groupe espagnol de sécurité qui demandait la levée des piquets de grève empêchant l'entrée et la sortie de fourgons blindés. Le juge des référés a estimé qu'ils ne constituaient pas une entrave à la liberté du travail, ni un trouble manifestement illicite, à l'identique des ordonnances rendues par le TGI de Saint-Etienne les 23 et 30 septembre.
Jeudi à la mi-journée, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, en déplacement dans la Loire à l'occasion d'une journée d'action nationale pour les salaires et l'emploi, s'est rendu sur le site de Prosegur à La Talaudière, pour y rencontrer les convoyeurs en grève depuis le 10 septembre, rejoints par des collègues du Rhône et de la Drôme.
a-t-il déclaré."Je suis venu pour vous apporter mon soutien et faire parler de ce conflit qui illustre la réalité de ce que peut être le dialogue social dans certaines entreprises, comme la vôtre qui a retiré des droits à ses salariés sans même les prévenir",
"L'Etat doit faire appliquer la loi à votre direction qui va contre l'avis de la Direction du travail. Il peut imposer une médiation pour sortir de ce conflit",
a ajouté Philippe Martinez, indiquant être "intervenu ce matin auprès du ministère de l'Intérieur" en ce sens.
Le conflit qui a démarré le 10 septembre à Prosegur est né d'une erreur de calcul de primes de congés payés, versées depuis une vingtaine d'années à l'avantage des salariés. Et qui a été corrigée sur les feuilles de paie d'août, déclenchant leur colère.